lundi 30 septembre 2013

Conseil municipal du 26 septembre 2013

Communications du maire

Un bus articulé de grande longueur (150 places) a été essayé entre Les Praz et Les Houches.
Mais notre voirie n’est pas adaptée à ce type de véhicule : des dépassements hasardeux d’automobilistes se sont révélés très dangereux. L’expérience est abandonnée.

Huit jeunes ménages se sont portés acquéreurs des logements  communaux à construire sur la propriété   Stélandre aux Pélerins d’en haut. Le lotissement sera composé de quatre doubles chalets.

Lotissement des Tissières aux Bossons : une réunion publique d’information se tiendra le 2 octobre prochain à 20h à la salle du Bicentenaire.

Ordre du jour

Le régime indemnitaire des agents communaux est révisé.
Cette indemnité pourra atteindre 16% du traitement brut indiciaire personnel pour la catégorie C.
Une part variable sera déterminée chaque année au vu de l’appréciation de la hiérarchie.

Vidéo-Protection
Il parait qu’il ne faut plus dire vidéo-surveillance. On ne surveille pas les activités des citoyens...  On joue sur les mots. Il s’agit d’identifier les actes de délinquance.
20 caméras seront installées Place du Mont Blanc, rue Vallot, rue des Moulins, Av. Michel Croz, Av. Cachat le Géant, Mairie, Place Balmat, Mollard, rue Paccard, Av. de Courmayeur, route blanche. C'est-à-dire partout ! Les images, qui ne pourront être analysées que par réquisition, seront centralisées au poste de Police et transférables à la Gendarmerie. Elles seront auto-détruites au bout de 15 jours.

Le téléski des Chosalets toujours déficitaire.
Propriété de la commune, sa gestion en est confiée à la Société de la Poya de Vallorcine.
L’exploitation est toujours déficitaire, de 61 000 euros l’an dernier, à la charge de la commune.
L’hiver prochain, il sera ouvert plus souvent, 86 jours entre le 21  décembre et le 16 mars.

Une nouvelle loi autorise les communes à instituer une taxe d’habitation sur les logements vacants. Auparavant un logement était taxable après cinq années de vacance. Désormais il suffira de deux ans de vacance pour que la taxe soit réclamée. Le logement est vacant s’il est inoccupé et vide de meubles au 1er janvier.
A Chamonix, seuls 0,5% des logements sont considérés comme vacants à ce jour.

Modifications du PLU
L’adjointe à l’urbanisme tente de faire approuver en bloc un package d’une vingtaine de modifications sectorielles du PLU, sans même en donner le détail ni engager de débat sur l’opportunité de chacune de ces modifications.
Par exemple :
-          Autoriser les toits terrasses pour les garages, jusqu’à ce jour interdits pour des raisons d’esthétique.
-          Lever l’emplacement réservé à la piste de ski du Mont des Bossons (pour quel projet ? immobilier ?).
-          Levée de l’emplacement réservé du parking des Lanchers aux Praz, indispensable pour le stationnement du village, du golf et du Paradis. Pour mettre quoi à la place ?
-          Etc...
Chacune des lignes du document qui nous est soumis mérite un débat particulier et des explications détaillées.  Quels projets ces modifications cachent-elles ?
Les membres de ma liste protestent énergiquement sur cet escamotage organisé et exigent que chaque sujet soit, avant toute décision, débattu en commission d’urbanisme élargie avant d’être présenté au conseil dans le détail.

Le maire et les élus de la majorité semblaient eux-même surpris par le texte de cette délibération et par son passage "à la hussarde". Peut-être se sont-ils laissés surprendre. En conséquence, le maire nous donne entièrement raison et ordonne la réunion de la commission. 

Ancien bâtiment EDF : les mauvaises affaires de la commune
Une municipalité n’est pas  experte en réhabilitation immobilière. Elle vient d’en faire la cruelle expérience.
En mai 2012, elle mettait en vente 8 logements à des prix inférieurs au marché dans cet ancien immeuble EDF en face de l’Alpina, racheté pour  2 248 000 euros.
16 mois plus tard, elle n’en n’a vendu que quatre. Les quatre autres ne trouvent pas acquéreurs. Pour quelles raisons ? Il n’y a pas de dalles entre les étages. Il n’y a pas de balcons (sauf pour un appartement vendu). Surtout, il n’y a pas de parking ! Et la qualité de l’isolation mise en place est considérée comme médiocre. La commune décide aujourd’hui  de renoncer aux critères initialement exigés pour pouvoir postuler
( âge, travail à Chamonix, conditions de revenus, etc...) afin d’ouvrir le programme à toute personne intéressée pour sa résidence principale.
Il reste donc à vendre 4 appartements de 71, 65, 60 et 53 m².
Les prix sont respectivement de 213 763 €, 233 812 €, 183 501 € et 204 368  €.
C’est donc un trou de 835 444 € que la commune doit combler au plus vite !
Si l’on considère le bilan total de l’opération, coût d’achat, travaux dont beaucoup imprévus, l’opération a beaucoup de raisons d’être déficitaire, même si la location des commerces des deux premiers niveaux assurera quelques rentrées pour la commune.

Un îlot central aux Glières, sur la ligne droite des Tines
Deux arrêts de bus seront aménagés au niveau du passage à niveau des Bois.
L’îlot central permettra de ralentir la circulation, toujours extrêmement rapide sur cette longue ligne droite.

Le déneigement, un gros volet budgétaire pour Chamonix
Aujourd’hui est voté le choix des entrepreneurs privés qui vont déneiger les parkings, espaces publics et abords des bâtiments communaux. Le déneigement linéaire de la voirie est assuré par les engins de la commune.
La commune est subdivisée en une vingtaine de secteurs.  Le plus souvent, nous n’avons qu’un candidat par secteur, donc les élus n’ont pas vraiment le choix. Les entrepreneurs s’arrangent pour se répartir le territoire. Mais la commission  peut refuser en cas de prix excessif, ce qui s’est produit cette année pour trois secteurs.
Les entrepreneurs demandent l’engagement de la commune pour un forfait minimum, entre 12 et 30 000 euros, en cas d’absence de chutes de neige. En effet, leur engin est immobilisé tout l’hiver sur le secteur même du déneigement.


En marge du conseil
L’éleveur de chèvres Pascal Payot jette l’éponge.
Etranglé par les banques, empêché de travailler autour de sa ferme des Houches par des voisins malveillants, il est contraint de renoncer à son activité. Il a déjà vendu la plupart de ses chèvres.
Pourtant, notre colistier au conseil municipal ne ménage pas sa peine depuis 15 ans. Il a, à la force de ses bras, réhabilité l’alpage de Blaitière en le déboisant pour lui rendre sa surface originelle. Il a restauré et agrandi la bergerie, y a installé des panneaux solaires, il a fait monter une fromagerie moderne. En début d’année, il installé un câble depuis les Planards pour descendre ses fromages, ce qu’il faisait à dos d’homme et à pied jusqu’alors. L’herbe de Blaitière apporte aux chèvres un aliment de choix qui permet la fabrication de fromages de très haute qualité, appréciés des meilleurs restaurateurs de la vallée comme des habitants.
A la ferme des Houches, il offre des goûters qui enchantent les écoliers de tout le département. Car si Pascal est un éleveur passionné et attentionné, il est aussi un merveilleux conteur, très bon connaisseur du milieu alpin (il est accompagnateur en moyenne montagne).
Sa contribution à la vie pastorale et touristique de la vallée est inestimable.
J’ai informé le maire et mes collègues de la municipalité des Houches et de la communauté de communes de ses difficultés. Nul n’est indifférent à la question. Des solutions sont recherchées.
Gageons que le maire de Chamonix  se fera un point d’honneur de  contribuer à la résolution du problème.

 Si vous désirez faire un commentaire. Cliquer sur "commentaires" ci dessous.

2 commentaires:

Mireille Kishazy a dit…

Alors,Éric Lasserre, "Bien Vivre à Chamonix", c'est vous! Vous avez raison, il faut garder l'œil ouvert, être vigilant, même dans les détails, par exemple : il est, paraît-il, + satisfaisant d'être "protégé" que "surveillé". Il a du mérite Pascal PAYOT, pour tout et pour Blaitière. Peut-on suggérer aux élus de reloger ses voisins dans l'ancien bâtiment EDF rénové ? Et ainsi, réglant le problème de l'affectation de ces locaux, préserver l'activité de celui qui, sans compter ses efforts ni son temps, valorise et préserve harmonieusement le paysage et l'économie montagnarde. Ne le laissez pas disparaître, balayé par l'ingratitude, emportant du même coup la richesse inestimable qu'il offre à la Vallée. N'attendez-pas qu'il ait renoncé et qu'ainsi Blaitière soit de nouveau livré à la friche pour le faire figurer, en statue de cire, environné de ses chèvres, sur fond de son exploitation, au Musée Mireille SIMOND. Grévin de son vivant est autrement utile et jubilatoire que vu du fond du tombeau ! Cordialement, Mireille Kishazy, secrétaire de "BVV".

Blog d'Eric Lasserre a dit…

Bonjour Mireille,
J'ai beaucoup apprécié vos deux jolis commentaires.
Qu'est-ce que BVV ?
Bien vivre à Vallorcine?
Eric Lasserre