samedi 30 avril 2011

Parc Couttet : Patrimoine communal en péril: voir la vidéo ci-dessous

En 1990, la commune faisait l’acquisition des hôtels Couttet et du parc. En 1999, elle rachetait à Maurice Herzog la villa de la Tournette (11 millions de francs).

Depuis, l’ensemble est propriété communale, sans qu’aucune réhabilitation n’ait jamais été entreprise et sans qu’un projet structuré n’ait vu le jour.
En 2004, l’opposition municipale sauvait l’intégrité du parc en contrecarrant un grand projet immobilier qui devait s’étendre du parking du casino à la villa de la Tournette (incluse), puis elle parvenait à bloquer le monstrueux projet de salle des fêtes à l’emplacement des hôtels Couttet.
En 2008, en début de mandat, le maire Eric Fournier annonçait au conseil municipal sa volonté de restaurer la villa de la Tournette en lui réservant une destination culturelle : ce serait un lieu d’archivage,  d’exposition et de mémoire. Un financement européen était acquis dans le cadre d’un projet « Patrimoine Mont Blanc » en partenariat avec Courmayeur.

Malheureusement en 2010, la majorité Fournier, en manque d’argent pour achever la restauration de la  maison Baud, rue des Moulins, votait le transfert des fonds européens  affectés à la Tournette, qui se trouvait ainsi dépourvue de financement pour sa restauration.

La belle villa art nouveau du début du XXème siècle tombe aujourd’hui en ruine,  les portes et fenêtres ont été forcées, les vitres brisées, des fêtes nocturnes y ont été organisées en toute illégalité. Le toit fuit, la charpente pourrit... Il y aurait pourtant eu une bonne façon de la protéger du vandalisme destructeur : faire un minimum de travaux pour pouvoir y installer un gardien. Habitée, son entretien aurait été assuré, en attendant que sa vocation finale soit décidée...

Le Grand Hôtel Couttet, berceau du tourisme hôtelier en fin de XIXème siècle, qui accueillit tant d’hôtes illustres,  se détériore année après année. Faute d’entretien, de l’herbe et des varosses ont pris possession du toit. Les façades se fissurent, les volets partent en lambeaux.

Ces divers  bâtiments avaient une vocation culturelle, muséologique, comme le stipulait le droit de préemption dont la commune a fait usage à l’origine.
A défaut, on aurait pu  aussi les dédier à une fonction sociale, comme du  logement pour personnes âgées. Dans un cas comme dans l’autre, des subventions pouvaient être espérées.

Le parc devrait rester un espace public, seul refuge de verdure au centre ville. Il faudrait l’entretenir, installer des bancs, des jeux d’enfants, dessiner des allées, refaire des accès ouverts.

Au lieu de quoi, les deux municipalités successives Charlet et Fournier, sans jamais y consacrer le moindre  budget, ne serait-ce que pour entretenir les toitures, seule garantie d’une préservation du bâti,   ont laissé ce patrimoine acquis chèrement se dégrader inexorablement, avec sans doute la secrète intention d’arriver à un tel état de ruine des bâtiments que seul un bulldozer puisse résoudre le problème. Alors la porte serait ouverte à une privatisation de ce bien public propriété des  chamoniards par la vente à un groupe financier qui en ferait un hôtel cinq étoiles, comme le bruit en a déjà couru dans les couloirs de la mairie, ou à un ensemble immobilier haut de gamme...




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1 commentaire:

Anonyme a dit…

jolie reportage monsieur Magnien
Noël