En Corée, la tension reste grande. Les pourparlers militaires entre les deux nations ont échoué le mois dernier. En Corée du Nord, puissance nucléaire qui est en train de se surarmer en missiles, le régime finissant de Kim-Jong Il, les incertitudes sur les capacités à régner de son fils Kim Jung Un, de même que la dramatique pénurie alimentaire n’annoncent pas des années tranquilles. On pourrait craindre un soulèvement par la faim. Des équipes de policiers anti-émeutes ont été créées en février pour répondre à une éventuelle rébellion inspirée par le Moyen-Orient.
La belliqueuse Corée du nord a torpillé une corvette sud-coréenne en mars 2010 et en novembre elle bombardait une île du sud. Les deux pays sont passés à deux doigts de la guerre. C’est au minimum une grande instabilité qui est à redouter dans les années à venir dans la péninsule. Les raisons qui ont fait refuser au CIO les deux précédentes candidatures de la Corée du Sud aux jeux d’hiver sont à ce jour plus d’actualité que jamais.
La station de Pyeongchang, elle, minimise ces tensions et veut croire à sa bonne étoile pour 2018. Elle a reçu mi-février la visite la commission d’évaluation du CIO qui aurait noté un très gros progrès dans le nouveau dossier par rapport aux deux précédents.
Pyeongchang 2018, voir la vidéo :
Munich : La candidature de la capitale bavaroise aux Jeux Olympiques de 2018 n’est pas très en forme.
L’opposition locale est puissante et ne désarme pas. 59 agriculteurs refusent toujours de mettre à disposition ou même de vendre leurs terres pour l’aménagement du site. Cela concerne en particulier l’aire d’arrivée de la piste de descente à Garmisch-Partenkirchen. Gênant pour l’épreuve reine. Les opposants ne veulent pas que leurs pâturages soient défoncés ou bétonnés.
Le budget de candidature de Munich s’élève à 40 millions d’euros (contre 21 millions pour Annecy). Cette somme inquiète le gouvernement bavarois et même le gouvernement central.
Du coup, l’affichage de la candidature a été plus que discret à Garmisch
pendant les championnats du monde de février qui se sont tenus sur le site inscrit pour les Jeux. Sans doute une volonté de ne pas allumer de feux... D’ailleurs, les mondiaux n’ont attiré que 10000 spectateurs, contre 15000 annoncés, faisant redouter une faible fréquentation pour les Jeux et de mauvaises recettes financières.
Les Verts ont déclaré que le projet n’était pas exemplaire au niveau écologique. La coprésidente du mouvement a bruyamment démissionné de son poste de membre du Comité d’Organisation.
Munich attend début mars la visite de la commission d’évaluation du CIO.
Toutes ces informations ne sont pas une bonne nouvelle pour les anti J.O.
haut-savoyards. A Durban, le 6 juillet, il est à craindre que le CIO préfère donner la préférence, par défaut, à Annecy-Chamonix plutôt qu’à Munich-Garmisch ou Pyeongchang...
Il n’y a plus qu’à espérer que dans les quatre mois à venir les deux Corées signent enfin un traité de paix et que les fermiers bavarois soient amadoués par le Comité Olympique munichois...
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4 commentaires:
Mais d'où vient cet engouement pour être anti-JO dans le département Haut-Savoyard ? Phénomène de mode ? Les JO c'est le seul évènement international et populaire ou les hommes se rencontrent en paix. Vous préférez peut-être qu'ils se rencontrent sur des champs de batailles ou dans les halls de la bourse ?
Le seul problème à Chamonix c'est le logement des spectateurs et des champions : Il ne faudrait pas que certain en profitent pour créer des établissements qui ne soit pas représentatif de notre identité... que certains prennent des décisions sans prendre en compte l'économie actuelle de la Vallée de CHAMONIX.
"Le sport, c'est la guerre sans les armes" disait Orwell. Or le sport, c'est à dire la compétition sportive, ne canalise pas la violence comme se complaisent à le proclamer les thuriféraires de la bien pensance, mais au contraire l'entretien et en canonise l'aboutissement de la nature humaine.
Depuis le début de l'ère olympique, les JO, au même titre que la coupe du monde de foot ou le Tour de France, représentent le vecteur idéologique d'un système profondément mortifère : la guerre de tous contre tous.
Je ne vois qu'une solution à la problématique de notre temps, un changement de paradigme radical: sortir de la concurrence et imaginer des activités émancipatrices pour les humains compatibles avec la finitude de notre domaine et les limites de la planète.
Donc arrêtons ces Jeux qui n'ont jamais été des jeux(!) à Annecy, Munich, Pyeongchang, Londres, Sotchi, Rio et ailleurs.
Cher Montplingré,
Ton commentaire est raisonnable de la part des nantis que nous sommes; mais va t-en l'expliquer aux gens des pays en développement!
Tu as encore raison de dire que la compétition sportive est une guerre. La concurrence et le désir de surpasser soi et les autres est dans la nature humaine. Je préfère une guerre à coups de ski qu'à coups de fusils.
Que l'écologie apprenne à se conjuguer avec développement économique et technologique. Faute de quoi elle sombrera dans l'arrièration nostalgique et réactionnaire.
Au nom d'une globalisation harmonieuse, il serait bon que la Corée gagne (Corée du sud bien sûr!). Faute de quoi, vive les jeux chez nous et leur formidable boost qui réveillerait Chamonix de son auto-satisfaction. L'écologie a besoin de développement économique.
Je différe de ton analyse, car je pense que les jeux ne peuvent pas être pour Annecy, et les derniéres annonces de jeux le montrent bien.Le CIO veut tourner et favoriser des pays , voire des continents autres que la France et ou l'Europe. Ce sera donc Pyeongchang en Corée. Les épiphénoménes actuels Nord-Sud seront dans 7 ans gommés et bien différents de ce que l'on voit actuellement.Comme aucun analyste et prédicteur du futur n'a de bonnes vues sur l'avenir - voir les affaires arabes actuelles - la politique ne peut avoir d'influence sur ce qui se passera dans 7ans.
Donc l'agitation concernant Annecy 2018 occupe et ainsi permet à tous de s'occuper du futur et ainsi d'oublier le présent. De toutes façons ce sera la faute à ...........
Je ne sais qui a décidé de partir dans cette aventure, mais c'était plutot une bétise, pour ne pas dire plus. Quand on n'a pas d'argent on n'organise pas des jeux olympiques... Voir la Gréce.
Jacques.
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