Communications du maire
Le
ministre de l'Intérieur Gérard Collomb viendra à Chamonix le 31
mai pour le 60ème anniversaire du PGHM et le 30ème anniversaire du
CNISAG.
La 4è
sustunaible Summits Conférence se tiendra à Chamonix les 12,13 et
14 juin prochains.
La
passerelle cyclistes du Pont de Piralotaz sera inaugurée le 20 juin.
La
nouvelle crèche Jean Franco ouvrira le 22 juin.
Une modification bien tardive du PLU. C'est le sujet
exclusif de ce conseil de mai.
17 élus
sur 29 ont eu le courage de venir autour de la table se confronter à
ce sujet ardu.
C'est en
effet un gros dossier assez complexe qui est présenté par le maire,
puis par les représentants d'un cabinet privé qui a aidé le
service de l'urbanisme à mettre en forme les nouvelles dispositions,
puis par Jean-Michel Couvert élu en charge de l'urbanisme.
Il faut
revenir à la loi ALUR de mars 2014 pour comprendre les enjeux de
cette modification. La suppression du COS, la suppression de la
surface minimale pour construire ont permis la construction de gros
chalets XXL qui disposent dorénavant de la quasi totalité de la
parcelle pour étaler leur bâtiment. Les promoteurs se sont rués,
les demandes de permis de construire ont explosé, atteignant 250
par an.
En
4 ans, l'essentiel du mal a été fait, d'énormes
chalets sont apparus un peu partout. Mais on comprend que le maire
veuille enfin
trouver
des solutions pour que cette permissivité néfaste à notre paysage
urbain ne soit pas pérennisée. Ce problème est celui des stations
de montagne et de mer.
Ces
mesures partielles de modification, bien tardives, d'autant plus
urgentes à prendre, ne pouvaient pas
attendre
la grande révision du PLU.
Quelles sont les dispositions adoptées
par le conseil dans cette modification N° 8 du PLU, pour lutter
contre les effets délétères de la loi ALUR ?
- La
distance des
constructions par
rapport aux limites séparatives doit
être d'au
moins 3 m.
- La
distance entre deux constructions sur une même propriété doit
être de
6 à 12 mètres selon les zones.
- Le
linéaire des façades des constructions nouvelles est
limité à 18m.
- La
hauteur des chalets est
toujours
limitée à 8m, et non pas à 9 m comme il avait été envisagé de
le faire.
Ce sont
des mesures qui devraient permettre d'éviter une trop forte
densification du bâti, et de lutter contre les effets néfastes de
la loi ALUR ;
Par ailleurs, pour favoriser la mixité
sociale,
Tout
programme de logement supérieur ou égal à 300 m² devra
comprendre 25 % de surface à usage de logements permanents. Cette mesure sera-t-elle dissuasive pour les
promoteurs ?
Il est instauré des « Périmètres
d'attente de projets d'aménagement global »
que l'on devrait plutôt appeler « périmètres de gel »,
en effet aucune construction n'y est autorisée pendant 5 ans tant
qu'un projet d'aménagement global n'aura pas été approuvé.
8
secteurs sont concernés :
– La
ferme Henri Couttet aux Bois, dont la valeur patrimoniale est
incontestable et qui devrait faire l'objet d'un classement comme
« immeuble à conserver dans son enveloppe » dans la
prochaine révision du PLU.
- Le
secteur des Gaudenays où un terrain communal entouré de parcelles
privées serait susceptible d'accueillir des logements sous forme
densifiée.
- Les
secteurs de l'Hôtel Savoy, du Recteur Payot, de l'Hôtel de ville et
de la rue Vallot, celui du Cinéma.
- Les
Songenaz, à l'emplacement de l'ancienne colonie SNCF, et le
secteur du Crêt aux Bossons
Tous ces
secteurs présentent des disponibilités foncières où la
collectivité envisage des projets de logements.
Des mesures sont prises en faveur du
commerce de proximité :
Est
interdite la création de commerces de plus de 250m² de surface.
En zone
urbaine, les constructions ou destinations nouvelles sont admises à
condition que les locaux situés en rez-de-chaussée soient affectés
au commerce.
Les villas Farman et Butterfly aux
Pècles,
à forte valeur patrimoniale, sont toujours inscrites sur la planche
B des Servitudes et Contraintes architecturales comme « Bâtiments
à conserver dans leur enveloppe actuelle », elles en avaient
été retirées par erreur.
On attend toujours et encore la grande
révision du PLU
La vraie
révision du PLU, la révision générale, celle
qui déterminera
la
constructibilité ou la non-constructibilité de toutes les zones de
nos communes demandera
encore du temps, 5 à 10 ans dit le maire, manifestement
peu pressé de la conduire à son terme, en tous cas pas pendant son
mandat actuel pas plus que pendant son premier mandat. Ce sera un PLUi., PLU intercommunal avec nos voisines de la vallée. Le PLU actuel date de juillet 2005, mais la pression foncière a beaucoup augmenté depuis.
On
comprend le manque d'empressement
des maires de
la ComCom à l'effectuer.
Il est à
craindre en effet que l’État nous impose cette fois-ci une réduction
drastique de nos surfaces constructibles, de 50 à 80 %, le
calcul des hectares restant à construire étant en effet basé sur
l'augmentation démographique de la commune, qui chez nous peut être
considérée comme nulle.
Ce qui
obligerait les
maires
à déclarer inconstructibles quantité de parcelles qui aujourd'hui
le sont, car ils
n'auront
pas le choix ! C'est ce que souligne Hélène Le Solleuz pour la
minorité. « Cela
m'amènerait à prendre des décisions ignobles ! »
répond
le maire.
Un drame
financier et humain pour les propriétaires du pays, une bien
mauvaise publicité électorale pour
les édiles,
ou une belle opportunité de limiter enfin l'urbanisation galopante
de notre vallée ? C'est selon les points de vue...
Quand au
collègue d'Hélène Le Solleuz Vincent Orgeolet il redoute une
envolée des prix du marché !
L'hyper-inflation
qui résultera de cette révision sur les rares terrains restants
promet une belle spéculation !
Même si
à ce jour, le prix du m² est de 11 000 € à Chamonix, contre 18
000 à Val dIsère et 29 000 à Gstaad, rendant la vallée encore
attractive pour les promoteurs, ce prix risque d'exploser dans un
avenir proche.
Le PADD,
Plan d'Aménagement et de Développement Durable, première étape du
futur PLUi, qui
ne préjuge en rien du rythme de la révision, devrait
être mis en concertation avec notre intercommunalité dès le mois
de juin 2018. Cela promet de belles et
longues discussions !
Aurore Termoz première adjointe dresse
un bilan du logement à Chamonix
Sur un
total de 4 500 logements permanents, la commune compte 23 % de
logements sociaux. Elle est « dans les clous » en regard
de la règle nationale.
178
nouveaux logements sont en projet de réalisation :
- 45 dans
le secteur Jean Franco pour 2018
- 32 sur
la plate-forme d'Argentière pour 2019
- 31 dans
le secteur de la Draisine, ancienne cité SNCF, pour 2020-2021
- 4 dans
la rénovation de l'école des Grassonnets en 2020
- 21 dans
l'ancienne MAPA au haut du bourg en 2021
- 45 dans
le secteur du Fouilly quand le centre technique de la commune aura
déménagé à la Vigie, en 2021-2022
Bernard Ollier précise que 10 %
des logements permanents ont bénéficié des aides
à la rénovation énergétique, Fond Air Bois ou Fond Energie
Habitat.
Le
conseil se sépare après avoir encore entendu les interventions de
Claude Jacot, Fabienne Ravanel etYvonick Plaud favorables à cette
modification N°8. Il n'y a pas de vote, c'est à la communauté de
commune de valider ce projet le 22 mai.
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