Le
conseil municipal de Chamonix du 26 janvier vote à l'unanimité une motion par
laquelle il veut engager la procédure de classement du Massif du
Mont-Blanc au patrimoine mondial de l'humanité, naturel ET culturel,
de l'UNESCO.
Dans
son allocution, le maire passe sous silence les démarches déjà
entreprises dans le passé par les associations locales pour
obtenir ce classement. Cela lui sera rappelé par Christophe Delaage
de la liste d'opposition.
Le
maire ne parle pas non plus d'associer la Suisse et l'Italie, comme
si sa demande se voulait dans un premier temps être
franco-française.
Le
Mont Blanc est inscrit sur la Liste indicative de la France pour le
Patrimoine mondial depuis le 8 juin 2000. Cette inscription est
aujourd'hui très précaire, en voie d'être retirée faute de suivi
du dossier et par manque de sollicitation de la base. Il est urgent
de la réactiver.
Le
30/01/2008, l'Italie l'a inscrit sur sa Liste indicative en tant que
site naturel transfrontalier répondant ainsi à la demande qui lui
avait été faite en 2004 au Congrès mondial de la Nature à
Bangkok.
Aucun
nouveau site à classer ne figure aujourd'hui sur la liste suisse.
Depuis
le début des années 2000, les associations de protection de la
montagne - proMont-Blanc, Mountain Wilderness, UICN (Union
Internationale pour la Conservation de la Nature) et aujourd'hui WWF
- militent activement pour une protection internationale du
Mont-Blanc et pour son classement au Patrimoine mondial.
Les
institutions françaises ont emboîté le pas des associations et
soutiennent timidement la démarche.
Le
11 juillet 2006, le maire Michel Charlet organisait en mairie une
réunion sur le sujet du Patrimoine mondial avec Patrice de
Bellefon, spécialiste français de la question, et une vingtaine de
personnalités chamoniardes dont six guides de la Compagnie ainsi que
votre serviteur.
En
2011, l'Espace Mont-Blanc dans son plan de gestion soutenait la
présentation de la candidature du Mont-Blanc au classement au
Patrimoine mondial.
Malgré
toutes ces démarches, cette très ancienne affaire a traîné en
longueur et n'a jamais abouti. La non inscription du massif sur la
liste suisse plombait le dossier. La confédération semblait se
contenter du classement du massif de Jungfrau-Aletsch obtenu en
2001.
Donc
aujourd’hui Eric Fournier fait table rase du passé et repart à
zéro. Il annonce le lancement d'une nouvelle démarche. Effet
d'annonce ou réelle volonté politique?
De
sa part, c'est une réponse de Chamonix à l'administration d'Etat
coupable selon lui d'un faible engagement à défendre notre
territoire, notamment en matière d'urbanisme, de logement, de
transport.
L'inscription
au Patrimoine mondial est un label. Ce n'est pas une bénédiction
qui vous tombe du ciel avec toutes sortes d'avantages à la clef.
C'est une reconnaissance pour un site unique ayant une valeur
universelle exceptionnelle, et ayant déjà bénéficié d'efforts
de gestion et de protection. Chamonix en a accompli une bonne part.
L'Etat
duquel émane la proposition devra lui aussi apporter la preuve de
son engagement à protéger ce site. Ce n'est pas la seule commune
de Chamonix qui s'engage, la France elle-même doit entreprendre la
demande !
Pourquoi
le Mont-Blanc mérite-t-il le classement?
C'est
le 3ème site naturel le plus visité au monde avec quelque 6
millions de visiteurs par an.
C'est
un territoire naturel d'exception à la renommée historique et
internationale.
C'est
un terrain d'innovations et d'aventures hors norme qui a vu la
naissance de l'alpinisme et où les activités humaines et
artistiques participent grandement à l'identité forte du pays.
Mais
avec la surfréquentation du site, les aménagements lourds de la
Pointe Helbronner et de l'Aiguille du Midi, les poids lourds qui
traversent toujours notre vallée et aujourd'hui
la
pollution qui altère son air pur, le massif du Mont-Blanc, malgré
ses atouts incontestables et exceptionnels, mérite-t-il encore
d'entrer au Patrimoine mondial?
Nous
soutenons cette nouvelle démarche, elle doit être tentée, cette
fois-ci avec l'appui que nous espérons des communes voisines et avec
la volonté d'aboutir des associations.
Nous
souhaitons que les deux pays voisins adhèrent avec détermination à
ce projet, de façon à ce que ce soit la totalité du massif sur les
trois pays qui puisse bénéficier un jour de ce classement.
Vote
du budget 2017: augmentation des impôts!
Le
conseil est essentiellement consacré au budget 2017.
Ce
genre de séance aride où l'on jongle avec les chiffres décourage
beaucoup d'élus: 12 sur 29 sont absents ce soir!
Le
budget est voté avec un montant d'investissements finalement
supérieur à ce qui avait été prévu au Débat d'Orientation
Budgétaire: ce sont 9 160 000 euros qui seront inscrits dont
-
1 365 000 pour la conservation de notre patrimoine immobilier et
pour l'entretien de notre voirie
-
1 200 000 pour le centre technique municipal de la Vigie
-
1 000 000 pour des nouveaux travaux de voirie (piste cyclable,
carrefour Vallot, chemin de St Roch)
-
267 000 pour des travaux de pistes et la dépose du pylône du Col du
Midi
-
320 700 pour des acquisitions foncières
-
100 000 pour des travaux de vidéoprotection
-
245 000 pour des travaux en régie
On
remarquera qu'aucune somme n'est encore inscrite pour notre Centre
culturel, l'arlésienne de Chamonix...
Le
conseil décide d'augmenter de 2,5% les taux de fiscalité ce qui
représentera 24 euros d'augmentation sur leurs impôts locaux pour
les chamoniards.
Les
Planards changent de concessionnaire
C'est
le chamoniard Julien Patty et son associé annecien Harold Vernon qui
reprennent à David Cachat l'exploitation du domaine.
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