vendredi 20 octobre 2017

Comité de village : toujours les mêmes récriminations !



Le 13 octobre 2017 se tenait en Mairie le comité pour le centre ville de  Chamonix

Une trentaine de personnes et une dizaine de conseillers assistent à la séance, dont le maire pendant une heure et Patrick Devouassoux d'Argentière, chargé de la vie des villages, qui mène les débats.
L'exposé des élus est centré sur les finances et les projets d 'avenir.
Les courbes des dotations de l’État et des redevances de la commune se croisent cette année, pour la première fois nous donnons plus que nous recevons. La situation comptable est critique.
On parle bien sûr de l'hôtel Couttet et de l'appel à manifestation d'intérêt qui a été lancé par la mairie. Le projet est de conserver les trois bâtiments de l'ancien Hôtel Couttet et du Parc (c'est un patrimoine à sauvegarder) et de les restaurer en hôtel 4 ou 5 étoiles.
A la question qui est posée par un auditeur « pourquoi n'y faites-vous pas du logement social ? » le maire répond qu'une réhabilitation de ces bâtiments dégradés reviendrait à 5 500 euros le m², au-dessus des possibilités de la commune. On en est aujourd’hui à l'appel d'offres auquel doivent répondre les candidats intéressés.

On en est au même stade pour les quatre salles de cinéma qui doivent se loger sous la voûte I de Chamonix-nord (ex Casa Poupin). Après l'A.M.I., trois appels d'offres doivent être lancés. Un chamoniard dans la salle déplore la lenteur de l'opération, qui risque bien de dépasser largement la date de la fin de la concession du cinéma actuel fin 2018.

Le site du futur cinéma de Chamonix

Quand au Centre culturel pour lequel j'interroge le maire sur son état d'avancement, la réponse n'est pas optimiste, le prix aurait bondi de 6 millions quand on a signé avec l'architecte Chabanne en 2012 à 12 à 15 millions aujourd'hui ! La commune ne peut pas suivre, le projet risque bien d'être relégué longtemps aux oubliettes.

J'interpelle également Eric Fournier sur la protection de notre bâti historique, témoin des périodes de l'Art nouveau, de la Belle époque, du début du XXè, dont notre ville est si riche. La commune n'a jamais mené à son terme la procédure de ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager), ni celle d'AVAP (Aire de mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine), et le maire se dit encore mal informé sur la nouvelle réglementation qui fait suite à ces deux classements, celle des « Sites patrimoniaux remarquables » créés par la loi du 7 juillet 2016. On est encore loin de la sauvegarde des bâtiments historiques de Chamonix… Nulle loi n'interdit leur destruction par un promoteur avide de mètres carrés !

Au Grépon, une extension du parking en élévation est au programme. De quoi améliorer le stationnement dans la ville.

L'aménagement du carrefour Vallot et sa plateforme piétonnière doivent être bien expliqués, car les utilisateurs en comprennent encore mal le fonctionnement.
L'interdiction future de circuler rue du Lyret et la piétonnisation sont largement commentées.

Une réhabilitation de la patinoire avec construction d'un mur d'escalade est également dans les cartons.

Le téléphérique de la Flégère doit être transformé en télécabine en 2019, et la remontée mécanique du Tour-Charamillon doit être remplacée en 2020, à moins que ce ne soit 2220 comme le dit avec ironie Patrick Devouassoux, tant les discussions avec les villageois sur ce projet ont retardé les projets de la Compagnie du Mont-Blanc. Il semble que les habitants du Tour aient eu gain de cause, c'est le projet du haut, à la place de la gare actuelle, qui a été retenu.

Le Centre de Bien-être au bord du lac de la piscine a pris du retard, mais devrait ouvrir en 2018.

Aurore Termoz parle de l'immobilier au Centre Jean Franco, logement social plus une grande crèche dont la hauteur fait de l'ombre à un riverain mécontent. Logement social aussi sur la plate-forme d'Argentière avec une crèche et un centre médical.

La ligne à haute tension va être incessamment enfouie à partir des Houches.
La piste cyclable va être complétée par une passerelle sur l'Arve au pont de Piralotaz.
Une modification du P.L.U. est entreprise pour essayer d'atténuer les effets catastrophiques de la loi ALUR sur les constructions dans la vallée. Mais la révision générale du P.L.U. est toujours reportée à plus tard...

Le sujet de la villa Cullmann aux Plans, bâtiment patrimonial, dont la destruction est envisagée au profit d'une promotion de trois gros chalets, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Nous devons rappeler en cours de séance au directeur du service aménagement qu'une photo de cette maison figurait bien à l'inventaire du C.A.U.E. sur le patrimoine chamoniard en 2004.


Mauvaise nouvelle : les trains de la vallée reprendront cet hiver leur cadence ancienne à l'heure. Dommage, on s'était bien habitué au passage à la demie-heure ! La lenteur de ces travaux de RFF est à désespérer !

Beaucoup d'interventions du public concernent trois sujets récurrents à chaque réunion de quartier : le stationnement en ville, qualifié d'infernal, plusieurs auditeurs déplorent la pagaille estivale, la vitesse excessive des voitures sur les petites voies de la commune et l'incivilité des citoyens qui déposent tout et n'importe quoi autour des moloks. Je pense personnellement que c'est un peu facile de toujours accuser les anglais !

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