Conseil municipal du 16 mars 2016

Communication du maire

Le nouveau P.L.U. est en chantier

Une commission plénière aura lieu prochainement. Eric Fournier déplore que "la boite à outils" dont la commune dispose légalement pour élaborer ce plan "ne nous permet pas d'atteindre nos objectifs de réduction du nombre de résidences secondaires en construction dans la vallée". Les suisses sont mieux armés que nous face à cette invasion (66% de l'habitat à Chamonix).

L'alpinisme au Patrimoine Culturel Immatériel de l'UNESCO?

Le dossier est présenté par ses porteurs, les deux retraités embauchés par la mairie pour ce travail : Claude Marin, ancien responsable de la culture à la mairie, et Bernard Prudhomme ex directeur de l'Office du Tourisme.

L'idée de ce classement remonte à l'édition des Piolets d'or de 2011, elle avait été lancée sur une initiative valdotaine par les deux maires de Chamonix et de Courmayeur Eric Fournier et Fabrizzia Derriard.

Dans un premier temps, il faut franchir une étape obligatoire: obtenir l'inscription de l'alpinisme à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français, ce sera donc une démarche franco-française. Les demandes sont nombreuses et la concurrence est vive. Ensuite il faut présenter le dossier à l'UNESCO, mais la France ne peut présenter qu'un dossier tous les deux ans, à choisir parmi les nombreuses demandes. Donc il n'y a aucun espoir d'être retenu avant 20 ans. La seule façon d'accélérer la procédure serait que les pays alpins, Italie, Autriche, Suisse, Allemagne, Slovénie, présentent la même demande simultanément. Encore faudrait-il que chaque pays accepte de placer l'alpinisme en tête de leur propre liste, or chez nos voisins aussi la concurrence est nombreuse.

Cela demandera de la part des chamoniards un très grand travail de coordination internationale. L'instruction sera longue, très longue. Les deux retraités responsables envisagent déjà de céder le dossier à une équipe plus jeune, à découvrir!

A titre d'exemple, en France sont déjà inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO le compagnonnage, la dentelle d'Alençon, le fest-noz fête traditionnelle bretonne, l'équitation de tradition française, le repas gastronomique, parmi d'autres.

A l'étranger on peut citer la danse des garçons en Roumanie, la poésie déclamée au Liban ou la fauconnerie exercée dans plusieurs pays, etc...

Les associations de défense de l'environnement en montagne et les clubs alpins européens se sont montrés très réticents face à cette démarche qui venait en quelque sorte concurrencer la requête en cours pour un classement du Mont-Blanc au patrimoine Mondial Naturel et Culturel de l'Humanité de l'UNESCO, seul moyen d'obtenir un réel statut de protection du massif. Requête d'ailleurs soutenue par la ville de Chamonix et par l'Espace Mont-Blanc.

Mais malheureusement cette demande de classement a du plomb dans l'aile. Au ministère de la culture il a été dit à Eric Fournier que dans l'état actuel des choses le Mont-Blanc n'avait aucune chance d'être inscrit au patrimoine mondial, du fait de son environnement lourdement grevé par l'intensité du trafic routier, notamment les poids lourds. D'ailleurs, le Massif du Mont-Blanc a été retiré de la liste indicative de l'UNESCO.

Le classement de l'UNESCO est la reconnaissance d'un état remarquable acquis et constaté et non un vœu d'améliorer la qualité d'un site.

Le classement de l'alpinisme au patrimoine immatériel peut-il être une consolation à ce renoncement? Peut-être, mais il n'impliquera aucune mesure de protection concrète au niveau du massif, ce que demandent instamment les associations.

Enfin un avenir pour le Grand Hôtel Couttet?

Cet hôtel historique, berceau du tourisme chamoniard à la fin du XIXème, où ont séjourné John Ruskin, Edward Whymper, le roi Albert 1er, Albert Mummery, Alphonse Daudet, a été racheté par la commune en 1990. Depuis 2000 il est à l'abandon et se dégrade année après année.

Plusieurs projets ont été envisagés en son emplacement, qui ont été l'objet de nombreuses polémiques.

Le projet de salle des fêtes sur ce site fut abandonné, et la municipalité Fournier élue en 2008 choisissait la Place du Mont Blanc pour édifier le centre culturel, donnant raison à l'opposition de l'époque.

Fut ensuite proposé d'installer à la place du Couttet le futur EHPAD, puis des logements sociaux, puis des services publics. Mais chaque fois le coût de la réhabilitation se révélait hors de portée.

C'est pour cela qu’aujourd’hui la municipalité Fournier veut lancer un A.M.I., Appel à Manifestation d'Intérêt, première étape avant un appel à projet parmi plusieurs candidats à choisir, avec comme idée de base la création d'un hôtel 4 ou 5 étoiles dans ce lieu exceptionnel, entouré d'un parc, proche de la Gare et du centre ville.

Il y a un manque d'hôtels de 100 chambres à Chamonix et cet emplacement est une opportunité à saisir.

Un cahier des charges a été établi. L'hôtel retrouvera ainsi sa vocation initiale. La volonté affichée de la commune est de conserver un élément patrimonial significatif, témoin de l'histoire de la station. Les façades des trois bâtiments devraient être préservées. Nous ne pouvons que nous en réjouir.

Une commission municipale, ouverte à tous les élus des deux listes, va être constituée pour lancer l'A.M.I.

Le conseil municipal sollicite auprès de l'Etat une subvention pour la construction du Centre Technique des Pélerins d'en haut.

Le Groupe scolaire Jacques Balmat des Pélerins va bénéficier d'une rénovation thermique

Les travaux vont porter sur les toitures et les menuiseries extérieures.

C'est une suite logique à l'inscription de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix dans la démarche TEPOS (Territoire à Energie Positive). Le coût sera de

233 000 euros dont 46 600 € d'autofinancement.

Pistes cyclables: on avance, tout doucement...

La vallée de chamonix s'inscrit dans le projet Véloroute voie verte du Léman au Mont-Blanc. L'itinéraire cyclable dans notre vallée ira de Servoz à Vallorcine. Aujourd'hui est lancé un trajet Chamonix-Les Houches empruntant la Route Marie Paradis, puis la rive droite de l'Arve jusqu'au pont de Piralotaz, puis le chemin Napoléon.

Le conseil approuve une convention de mandat pour que ce soit la Communauté de communes de la Vallée de Chamonix qui assure la maîtrise d'ouvrage.

Occupation de la Maison de la Montagne par la Compagnie des Guides et par l'E.S.F.

Compte tenu des surfaces mises à disposition, les loyers annuels seront respectivement de :

19 496 euros pour la Compagnie des Guides

25 796 euros pour l'E.S.F.

Une "remise" bien chamoniarde va disparaître aux Bois

La remise Comte, à l'entrée sud du village, est rachetée pour 10 000 euros par la commune. Que veut en faire celle-ci sinon des emplacements de parking? Dommage, notre petit patrimoine est sacrifié à l'automobile toute puissante.

Marchés publics de Chamonix en 2015: priorité aux locaux!

94% d'entre eux sont confiés à des entreprises de Rhône-Alpes

88% à des entreprises de Haute Savoie

61% à des entreprises de la vallée de l'Arve

27% à des entreprises de la Communauté de communes

15% à des entreprises de Chamonix

Désignation d'un représentant du conseil municipal au conseil d’administration de la MJC: 9 voix pour l'opposition!

Eric Fournier propose une élue de sa majorité, Christiane Cleaver, déléguée aux affaires scolaires.

Mais, de façon tout à fait inattendue, Christophe Delaage pour l'opposition se porte candidat et, par une courte intervention, justifie cette demande en exposant les raisons de son intérêt ainsi que ses compétences en la matière.

Plusieurs élus demandent un vote à bulletins secrets.

Le résultat est étonnant: deux bulletins blancs, seize voix pour Christiane Cleaver, qui est désignée, et neuf voix pour Christophe Delaage. Donc 5 à 6 membres de l'équipe Fournier ont fait défaut à la liste majoritaire et se sont portées sur un membre de l'opposition, certains disent tout simplement la "minorité"...

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