Des chalets de 600 voire
750 m² au sol, c’est ce qu’autorise désormais la loi ALUR. (pour l’Accès au
Logement et un Urbanisme Rénové) promulguée le 24 mars 2014.
Les promoteurs de la
vallée, bien au courant de cette nouvelle loi, se sont empressés de déposer des demandes de
permis de construire pour profiter de cette aubaine. Plus de C.O.S.
(coefficient d’occupation du sol), plus de surface minimale imposée pour avoir
le droit de construire (1 000 m² en zone UE, 800 m² en zone UD) ! Tous les
espaces vides, petits ou grands,
deviennent constructibles sur la plus grande partie de leur
surface!
Et l’on a déjà constaté
que ces chalets XXL, avec piscine, spa, etc…, ne sont occupés que deux à trois semaines par
an.
Ils appartiennent à des personnes très riches venues de Russie, d’Ukraine, d’Europe ou
d’Amérique.
Le Mont-Blanc attire
toujours, de plus en plus même. Ces nouveaux propriétaires sont prêts à
dépenser des fortunes pour posséder une résidence dans notre vallée magique,
dans des conditions de très grand luxe. Quitte à la louer à prix d’or s’ils ne l’occupent pas eux-mêmes. Les boutiques de luxe de Chamonix se frottent les mains!
Entre le 1er
janvier et le 15 juillet 2015, 100 dossiers de demandes ont été déposés en
mairie, contre 54 sur la même période de 2014. L’inflation est spectaculaire.
La loi ALUR se voulait
vertueuse et il est vrai qu’en milieu urbain elle favorise la construction de
nouveaux logements. Mais en milieu montagnard, dans nos stations, elle a un
effet délétère car elle entraîne une surconsommation de l'espace, elle aggrave le mitage, et défigure le paysage de la vallée
constitué jusqu’à ce jour de zones vertes
séparant les constructions. De plus, elle favorise le surenchérissement du
foncier, avec comme résultat une impossibilité pour les gens du pays d’acquérir
des parcelles pour construire.
Heureusement, le maire
réagit enfin, après plus d’un an, alors que beaucoup de mal est déjà fait.
Il est décidé désormais à
refuser ces demandes de permis pour des constructions gigantesques, quitte à
devoir être confronté à des recours devant les tribunaux. Il se réfère à la loi
du Grenelle de l’environnement qui préconise une consommation maitrisée du
foncier. Cette procédure d’urgence qu’il engage vient court-circuiter la
procédure assez longue de révision en cours du P.L.U.
Eric Fournier s’appuie sur
les autres maires de la communauté de communes, sur ses collègues maires d’autres stations qui
subissent la même pression foncière et sur les parlementaires dont il espère
bien l’aide.
Souhaitons que ce nouveau
P.L.U. rétablisse le C.O.S. et la surface minimale de construction. La révision
de la Loi Montagne programmée pour cet automne apportera, nous l’espérons, de
nouveaux arguments juridiques pour la défense de notre paysage.
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4 commentaires:
c'est en regardant ce qui a changé que l'on voit ce qui va changer
Allez voir ce qui se construit derrière le cimetière d'Argentière: pur scandale!!! que faire?
Et aux Praz la station de lavage!!. La mairie est bien souvent en retard pour ester. Aux tines c'est la parc d'attractions en bordure de route sur un plan d'eau que le héron gris emblématique a abandonné. Heureusement que nous avons pu empêcher la route forestière de défigurer l'alpage de La Pendant. On nous parle se saignée , pour descendre des billes de bois , dans la forêt du Lavancher.
Il faut rester solidaire et veiller à la protection de notre patrimoine naturelle. Le Maire avait promis une commission mixte sur ce sujet . Est-ce pour demain.
Dominique Gubler; Président d'AD Lavancher et de l'ARNAR
Rappelez nous qui vend ces terrains, souvent à prix d'or....
dommage qu'il n' ait personne sur la photo pour donner une échelle de valeur de taille
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