lundi 18 août 2014

1 - Où en est-on des portiques BMW ? 2 – Une nouvelle pollution à Planpraz

Il n’aura pas été vain de protester sur ce blog contre l’installation de grands portiques publicitaires BMW illégaux au Col de Balme et à la Flégère.
Le portique de Balme a été démonté au début de l’été. Celui de la Flégère a été  retiré début juillet. Les amoureux d’une montagne propre et d’une nature préservée seront satisfaits.
Ainsi le partenariat contesté entre Chamonix, station qui se veut exemplaire en matière de développement durable, et une firme de grosses voitures allemandes est-il moins visible.



Malheureusement, il reste encore les deux colonnes d’arrivée du parcours chronométré du col de Balme, d’une esthétique douteuse dans ce paysage splendide, et porteuses du logo BMW. Il ne serait pas difficile de les remplacer par des balises plus discrètes. La Compagnie du Mont-Blanc fait la sourde oreille et la commune ne se bat pas pour leur enlèvement.



Entre temps, une autre forme de pollution a été mise à jour par un accompagnateur de la Compagnie des Guides de Chamonix : celle des débris des flèches explosives lancées par les canons avalancheurs sur les pentes raides et les couloirs   des domaines skiables Brévent-Flégère afin de les purger de leur neige. Les débris ci-dessous ont été ramassés de part et d’autre du sentier du col du Brévent.


Cliquer une fois sur l'image pour l'agrandir

Détail des débris ramassés:

6 détonnateurs?
32 morceaux de plastique rouge
11 morceaux de plastique blanc
29 morceaux métalliques


Je suis allé constater cette pollution par moi-même. Elle est assez peu visible à première vue, mais réelle.  Il faut la rechercher attentivement. Les débris sont de petite taille, noyés dans la végétation. Leur dispersion est très vaste, en particulier sur les « Pentes de l’Hôtel » à Planpraz. J’ai pu en  ramasser plus d’une centaine en un quart d’heure.
Je ne suis pas habilité pour dire quelles pourraient être les conséquences pour la faune, marmottes, chamois, bouquetins ou pour les oiseaux. 
Il y aura  une accumulation néfaste au fil des ans.

J’ai pu avoir une conversation ouverte et positive à ce sujet avec Mathieu Dechavanne, P.D.G. de la Compagnie du Mont-Blanc. Il se dit très sensible à la préservation de l’environnement. Il ne  s’est pas montré insensible à cette nouvelle forme de pollution dont on n’avait pas conscience jusqu’à ce jour.
Nous avons envisagé ensemble diverses pistes pour résoudre le problème.
Il propose  d'accentuer les procédures de nettoyage au printemps sur les bordures de chemins.  Bonne initiative, mais cela ne supprimera pas  la dispersion des débris  hors des sentiers. Simplement, cela évitera aux randonneurs de se poser des questions…

Peut-être faudrait-il travailler sur la piste d’une  fabrication de projectiles biodégradables?
Les Gazex  et les explosions de gaz sous hélicoptère (Daisy-bell) sont une méthode plus propre qui ne laisse pas de résidus. Mais   augmenter la part de l'hélicoptère pour le déclenchement des avalanches, afin de  moins utiliser les canons,   ne serait  pas non plus une réponse écologique. Et son usage n’est possible que par temps dégagé.
Le problème reste donc entier, la balle est du côté de la Compagnie  du Mont-Blanc.



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1 commentaire:

Henri des Mouilles a dit…

À Chamonix, c'est comme ça! Mais bien sûr, une station exemplaire! Bah oui, le respect de l'environnement, ça va sans dire! Flocon vert!
Et oui, on bombarde aussi les pentes herbeuses avec des déchets en plastique, ça aussi c'est part du développement durable! C'est... c'est qu'on developpe une couche durable en plastique pour preserver les prés du rayonnement cosmique, ça se voit, non?
Si les débris au Planpraz sont une "nouvelle" forme de pollution, comment faisait-on avant que ça commence?