Il s’est tenu en mairie, devant un public clairsemé, comme
d’habitude !
En début de séance, les anciens conseillers municipaux
Roland Ravanel et Maurice Chamel qui
ont exercé de nombreux mandats en tant
qu’élus ont été faits « maires honoraires ».
Décisions
modificatives au budget 2012
Les réparations
des bâtiments municipaux suite à la tempête du 29 avril ont coûté
200 000 euros. Avec la forêt, la facture totale atteint 400 000 €.
Heureusement, cette somme est remboursée par les assurances.
Pour 2012, année très enneigée, il faut rajouter au budget 550 000 € pour les frais de déneigement. Encore ne
s’agit-il que des marchés conclus avec des privés. Le coût du déneigement fait
par les engins communaux, c’est à part...
250 000 euros sont inscrits pour la rénovation de l’ancien bâtiment EDF
avenue du Mont Blanc.
400 000 € supplémentaires ont été dépensés pour l’application d’enrobé sur quelques
longueurs de notre voirie bien malade, alors que 200 000 € seulement avaient été votés au budget, somme que nous avions estimée insuffisante.
Par contre des dépenses inscrites sont supprimées du
budget 2012 et « différées » : la microcentrale du lac blanc
pour 226 000 € et le dispendieux et inutile éclairage du secteur de la
maison de la montagne, contre lequel nous nous étions insurgés lors du vote du
budget (119 000 €).
Un emprunt de
1 300 000 € est lancé pour la viabilisation et les réseaux du
lotissement des Tissières aux Bossons, dont le chantier a débuté il y a
quelques jours.
Ce dossier, entre les exposés du directeur général et du
directeur commercial, puis le débat avec les élus, a occupé le conseil pendant
1h15, c’est dire la sensibilité du sujet.
En effet, comme chaque année les tarifs subissent une
hausse sensible.
La plus forte hausse
de 3.45% concerne le forfait un jour MBU adulte qui passe à 54 €.
Je fais remarquer à Monsieur De Chavanne, bientôt
Président Directeur Général de la Compagnie, qu’aujourd’hui peu de français voient leur revenus augmenter dans ces proportions.
J’en conclus que la clientèle qui les
intéresse avant tout ce sont les
0,5% d’européens ou d‘internationaux pour lesquels
le coût élevé du ski n’est pas un problème.
Plusieurs collègues
déplorent que le forfait 4 heures à 38,50 €, d’augmentation en
augmentation, rejoint le forfait un jour à 43,50 € et perd tout intérêt.
La plupart des élus ne comprennent pas pourquoi le
domaine des Houches n’est pas inclus dans le forfait Chamonix Le Pass, pourtant présenté comme le forfait
« vallée », à l’opposé du MBU qui est le forfait altitude.
Le maire demande qu’à l’avenir soit présenté un plan
pluriannuel des augmentations de tarifs.
Il exige que le forfait saison enfant « Génération
Montagne » soit maintenu au niveau de l’an dernier à 250 euros.
Nos collègues élus
professionnels du ski et de la montagne (il y en a six au sein du
conseil !) expriment leurs doléances quant à divers dysfonctionnements et
manquements de la compagnie, à de mauvaises synchronisations dans les horaires
des remontées des domaines et dénoncent
une fois de plus l’ouverture tardive des
remontées en été, et leur fermeture précoce en automne, c’est un litanie
répétée depuis 20 ans, sans le moindre
résultat ! Ils déplorent le nettoyage insuffisant du domaine à la fonte
des neiges.
Le directeur général argumente point par point les
critiques des élus. Il fait remarquer que le forfait un jour adulte Chamonix le
Pass n’augmente que de 2,1 %, c’est le montant de l’inflation.
Il indique que l’hiver dernier 9569 forfaits ont été
vendus, dont 6267 Mont-Blanc Unlimited (MBU).
Il explique que la masse salariale a augmenté de 4,4%,
entre les augmentations de salaires (+ 3%) et les nouvelles embauches pour
améliorer l’accueil.
Les achats et services ont augmenté de 4,51 %, ceci est
dû au prix du gasoil et de l’électricité et à celui de l’entretien, qui doit
obéir chaque année à de nouvelles normes de plus en plus exigeantes. Il faut
financer des investissements urgents pour
30 à 40 millions d’euros : télésièges de Plan Joran, Tabet et Marmottons,
ascenseur pour atteindre la cote 2000 à Planpraz, télésiège de la Parsa, télécabine du Tour,
accès à la Mer de glace au Montenvers. A long terme, à l’horizon 2018, date du
renouvellement de la concession, ce sont plus de 100 millions d’euros qui
devront être investis.
Tout ceci justifie l’augmentation de tarifs proposée.
Il faut croire que le futur PDG a su être convaincant
puisqu’en dernier ressort les nouveaux tarifs ont été approuvés par le conseil
à l’unanimité.
Un architecte paysagiste vient conseiller les élus pour
redessiner ce parc de centre ville
laissé à l’abandon. Son accès rue de la Tour sera agrandi et amélioré.
L’actuel grand parking de 50 voitures du Casino sera supprimé et rendu au parc.
Seules 22 voitures pourront se garer devant les baies du restaurant. 70 arbres,
pour la plupart malades ou sénescents,
seront abattus. En compensation 42 grands arbres et 2000 arbustes seront plantés. La volonté est de redonner à
la butte l’aspect de prairie qu’elle avait au début du XXème siècle, ouvrant la vue sur le Mont Blanc. Un
cheminement piéton en béton désactivé le long de l’allée de la Tournette, puis en dalles de Luzerne sur la butte sera
aménagé. Les chemins Gabriel Loppé et du Foly seront rénovés. Dans un deuxième temps, la tour observatoire
sera restaurée. Le PLU, qui du temps du maire Michel Charlet prévoyait une
large zone constructible dans le parc, devra être corrigé et harmonisé (grâce à
l’opposition municipale, ces projets d’immeubles n’ont pas vu le jour !).
266 000 euros sont inscrits pour l’opération qui va
débuter cet automne. Le maire fait grand mystère des projets pour la villa de
la Tournette et pour l’Hôtel Couttet : « on va bientôt statuer »
promet-il. Peut-être, laisse-t-il entendre,
un « appel à projet culturel » pour la Tournette, peut-être
une « valorisation touristique » pour l’hôtel ? Il n’en dira pas
plus ce soir là. Les élus de notre liste ne sont au courant de rien...
Eclairage
public : diagnostic énergétique
La commune doit payer 40 777 € pour « cartographier notre réseau »
(comme si nous n’avions pas déjà des plans précis !), pour « vérifier
la conformité de nos appareils » et pour avoir un « avis sur nos
contrats avec notre fournisseur (EDF) et sur la façon de réduire nos coûts».
Il y a des bureaux d’étude qui gagnent facilement leur vie !
J’en profite pour suggérer qu’on rajoute à l’étude un
plan de réduction de notre trop généreux
éclairage nocturne. On me répond que les nouveaux éclairages sont très peu
consommateurs. Je m’abstiens donc de
voter cette dépense, ainsi que ma collègue Claire Thiolière.
Le chantier de construction a débuté cet automne près de
la gare du téléphérique. La Compagnie du Mont Blanc s’est engagée à verser à la
commune 1 180 000 euros pour
réaliser une voie latérale de desserte le long de la Route Blanche, un couloir
bus, du stationnement et la continuité cyclable et piétonne.
Le conseil vote l’enfouissement pour quelques derniers
vestiges aux Moussoux, à la Mollard, au chemin de la Pierre à Ruskin, et au
chemin Gabriel Loppé.
On se souvient de ce dossier épineux : dans son PLU
de 2004, la municipalité Charlet avait déclassé ce parc, espace naturel à l’ancien POS, pour y
construire une résidence hôtelière, contre l’avis du commissaire enquêteur et
malgré l’avis défavorable de l’opposition. C’était sans compter sur la pugnacité
des habitants de la résidence du Bois du
Bouchet et le leur syndic qui ont attaqué le PLU et gagné en appel. Le conseil
doit donc aujourd’hui voter une révision du PLU destinée à rétablir
l’inconstructibilité du parc.
Ancien bâtiment
EDF avenue du Mont Blanc : les six appartements sont dévolus, sauf un.
Ils ont été acquis 20% en dessous du prix du marché. Un tirage
au sort devra départager les deux candidats sélectionnés pour le lot N° 8.
L’appartement de 54 m² N° 12 n’a pas trouvé preneur.
200 000 € seront encaissés par la commune pour la cession des droits de bail des
commerces mis en location.
2 commentaires:
Très bonne nouvelle pour le Parc Couttet et la récupération du parking du Casino.
Pour l'éclairage, la commune des Houches a mis en place une solution peu couteuse, facile à mettre en place et bénéfique pour le budget communal: diminution de 50% de l'intensité de l'éclairage la nuit. Pas besoin de mandater un cabinet d'études pour ce genre de solution de bon sens et les résultats sont immédiats.
Bravo Les Houches!
Petite commune, mais plus écologique que Chamonix!
Elle a mis en place une aide financière pour l'isolation des maisons privées, ce que la riche Chamonix n'a pas fait!!!
Eric Lasserre
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