mercredi 30 octobre 2013

L’élevage de chèvres de Pascal Payot, c’est fini !



Au cours  d’une réunion en mairie en présence des maires de Chamonix et des Houches, de la SAFER et de Pascal Payot, aucune solution n’a été trouvée.
Le maire des Houches a essayé, en vain, de convaincre les propriétaires voisins de la ferme de laisser le  troupeau de chèvres traverser leurs parcelles. Le refus a été catégorique. S’agissant de droit privé, la mairie n’a aucun pouvoir. Le maire s’en est excusé.
Pascal Payot ne veut pas, ne peut pas fonctionner en exploitation fermée, sans faire sortir ses chèvres et en les nourrissant au foin à longueur d’année.
Sans accès aux pâtures, l’exploitation n’est pas viable. Il est donc inutile  que la Communauté de Communes rachète la ferme, comme cela avait été envisagé, pour reprendre une activité d’élevage. Les problèmes fonciers seraient les mêmes avec un successeur.
Les élus réfléchissent à un autre siège d’exploitation dans la vallée. Compte tenu de la forte densité de constructions, le choix est extrêmement limité. Et il  faudrait construire un bâtiment. Tout cela n’est qu’hypothèse incertaine  et lointaine.
Pascal Payot doit mettre sa ferme en vente. Il est aujourd’hui sans emploi, et sera bientôt sans logement. Sa dette à la banque reste entière.
Finis les goûters à la ferme et  les  bons fromages pour les restaurateurs de la vallée. Les visites instructives de la chèvrerie, les mille anecdotes de l’éleveur, l’initiation des écoliers du département au pastoralisme,  c’est désormais du passé. Trouvera-t-on un chevrier pour venir occuper en été l’alpage de Blaitière et  rentabiliser tous les équipements qui y ont été installés ? Rien n’est moins sûr.


Le gâchis est immense. Les belles paroles des élus de l’Espace Mont-Blanc sur l’aide à l’agro­­-pastoralisme de montagne  auront été vaines, par la faute de deux propriétaires butés, et de l’incapacité des politiques à résoudre le problème. A côté du drame humain, c’est la disparition d’une exploitation exemplaire dans notre vallée qu’il faut déplorer.

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