lundi 30 juillet 2018

Conseil municipal du 26 juillet 2018, suite

CENTRALE HYDRO-ELECTRIQUE DU TORRENT DE TACONNAZ
Les élus approuvent le bail emphytéotique entre les communes de Chamonix et des Houches d'une part, et la Société Taconnaz-Energie d'autre part, pour une durée de 60 ans.
La centrale est prévue pour couvrir la consommation électrique de 4 000 foyers.
Sa puissance sera de 3,8 MW.
La réalisation est confiée au groupement Voltalia/Benedetti/Guelpa/Girus qui associe une société
française de production d'énergie à des entrepreneurs locaux.
A la mise en service, la société Voltalia cèdera 33 % de ses parts de capital social aux communes de Chamonix et des Houches. Celles-ci devront verser chacune une somme de 394 575 € .
Le coût d'investissement prévisionnel à la charge du preneur est de 8 411 626 euros.
Une redevance annuelle de 2 500 euros sera perçue à égalité par les 2 communes pendant la phase de construction.
A compter de la mise en service de la centrale, la redevance sera variable en fonction du chiffre d'affaire, de la tranche de production et de la période d'exercice : de 1 à 15 ans, puis de 16 à 20 ans, puis au-delà de 21 ans.
Exemples :
- Si la centrale a une production moyenne entre 11 et 13 GWh, la redevance sera de 18 % du chiffre d'affaire pendant la 1ère période, de 20 % pendant la seconde et des 24 % pendant la troisième.
- Au-dessus de 15 GWh, la redevance sera de 100 % sur les trois périodes !
La mise en service est programmée pour le 3 décembre 2019, au plus tard le 1er août 2020.
On estime que le revenu pour les deux communes sera de 500 000 euros par an, en moyenne sur les 60 ans.
La centrale sera un bâtiment de 12m de long et 9m de haut, semi-enterré, sur la rive gauche du torrent en-dessous du paravalanche.
L'électricité produite sera vendue à la Régie d’électricité des Houches au tarif conventionnel. Le maire envisage même une production d'hydrogène par la centrale pour faire rouler nos bus… Est-ce une rêverie de maire écologiste ?
Les deux communes font une bonne opération avec cet aménagement conforme à notre stratégie de développement des énergies renouvelables.

OUVERTURE DU CENTRE DE BIEN ÊTRE
Au bord du lac de la Plage. Ouverture prévue le 10 août 2018.
Les représentants de la Société italienne QC Terme viennent présenter leur nouveau centre.
C'est le neuvième centre qu'elle ouvre, le premier hors d'Italie, un dixième est en projet à New York.
Le contrat signé avec la société est de 28 ans. L'investissement a été de 12,5 M€.
La redevance payée à la commune de Chamonix sera de 120 000 euros par an. Au delà de 5 millions de chiffre d'affaire, la redevance sera de 2 % ce ce chiffre.
Les élus qui ont visité le centre ont été « impressionnés » par la qualité de la construction et des matériaux.
Le centre sera ouvert toute l'année, tous les jours jusqu'à 22 ou 23h.
La capacité d'accueil est de 500 personnes.
En plus des piscines, il y aura un « parcours d'eau » avec des cascades.
Le prix n'est pas donné : il n'y a pas de source chaude comme à Pré Saint Didier, le chauffage de l'eau froide chamoniarde augmente le coût d'exploitation !
Il est demandé aux élus d'approuver les tarifs :
- 52 euros la journée le dimanche, 44 en semaine.
- 48 euros à partir de 17h30 avec apéritif dînatoire le dimanche, 42 en semaine.
- Les massages vont de 44 à 110 euros selon la durée.
- Le forfait de 20 entrées coûte 924 €.
- Il y aura une réduction de 25 % pour les détenteurs de la carte ViaCham.
Les gens du pays vont-ils se faire piéger?

                                                                                    Le Centre de Bien Etre côté lac

RAPPORT ANNUEL DU DOMAINE SKIABLE DE LA VORMAINE pour l'année 2016-2017, avant la cession des parts à la Compagnie du Mont-Blanc le 19 décembre 2017, sous la direction de la famille Ducroz du Tour.
Un contrat de délégation de service public avait été signé avec la commune en 2015 pour 25 ans.
La station a souffert du déficit d'enneigement du début de la saison 2016-2017. L'ouverture ne s'est faite que le 15 janvier.
Le chiffre d'affaire pour l'année en référence est de 509 K€.
Les différents téléskis ont enregistré un total de 302 761 passages.
Rappelons que la SET Vormaine exploite sous statut de gérance le télésiège des Bossons en été. La rémunération du contrat de gérance s'est élevée à 163 K€ en 2017.
La durabilité de ce domaine à l'avenir est aléatoire!

RAPPORT ANNUEL DU GOLF DE CHAMONIX pour l'année 2017
Le nombre de licenciés au Golf de Chamonix est en baisse de 0,77 %.
En France, depuis 4 ans, le nombre de joueurs est à la baisse.
La baisse du chiffre d'affaire global est de 11 697 €, soit – 0,92 %.
La baisse du chiffre d'affaire de la boutique est de 27 862 € soit – 10,57 %. Il représente 18,7 % du chiffre d'affaire global.
La part des recettes des green-fees (joueurs extérieurs) représente 30 % du chiffre d'affaire global, soit 571 220 €.
Les cotisations des adhérents représentent 35,9 % du chiffre d'affaire, soit 451 222 €.
Les investissements ont été de 1,9M€.
Le club a organisé 120 compétitions au cours de l'année.
Il compte sur la Ryder Cup, grande compétition internationale qui oppose l'Europe aux États-Unis, en septembre 2018, pour dynamiser la filière et attirer de nouveaux pratiquants.
Je suis moi-même golfeur, donc je ne critiquerai pas le golf!

LES BUVETTES DE CHAMONIX – RAPPORT ANNUEL 2017
Chalet-Buvette du Rocher des Mottets
Il est tenu jusqu'en 2022 par Mme Cathy Simond et Mr Olivier Decrette.
Le chiffre d'affaire 2017 est de 57 292 €.
Les nuits en bulle connaissent un grand succès.

Chalet-Buvette du Chapeau
Elle est tenue depuis 2011 pour 9 ans par Mr Thierry Couttet, qui a refait une magnifique terrasse en mélèze.
Le chiffre d'affaire n'a pas été communiqué, nous le connaîtrons lors d'un prochain conseil.


Chalet-Buvette de Caillet
La délégation de service public confiée à Mme Solène Boullet et à Mr David Sivrière arrive à expiration en mai 2019.
Le chiffre d'affaire 2017 est de 15 898 €.
La commune va faire un nouvel appel à candidature pour 6 ou 9 ans en mettant à la charge du futur délégataire 9 420 € d'investissements TTC.

Chalet-Buvette de la Cascade du Dard
2017 est la dernière année de contrat avec Mme Raphaëlle Poulain et Mr Pierrick Simond.
Le chiffre d'affaire 2017 est de 15 650 €.
Une nouvelle délégation de service public va être lancée.

Chalet-Buvette du Cerro
Le délégataire est actuellement Mr Timothée Mottin jusqu'en 2022.
Le chiffre d'affaire 2017 est de 18 402 €.

Chalet-Buvette du Glacier des Bossons
Il a été confié pour 20 ans en 2006 à Mr et Mme Stéphane Ruby.
Le chiffre d'affaire 2017 est de 31 823€.
On a vu dans le chapitre FINANCES de mon blog du 28 juillet les soucis auxquels sont confrontés les concessionnaires.

Chalet-Buvette des Pyramides
La convention a été conclue en 2015 pour 20 ans avec Mr Christophe Mollier.
C'est la plus éloignée et la plus haute des buvettes !
Le chiffre d'affaire 2017 est de 16 450 € ;

Chalet-Buvette de la Floria
L'exploitation a été confiée en 2016 pour 6 ans à Mme Laurence Sammarchi.
La délégataire envisage d'installer des panneaux solaires.
Le chiffre d'affaire 2017 est de 43 755 €.

Chalet-Buvette du Paradis des Praz
L'exploitation a été déléguée en 2013 pour 9 ans à Mr et Mme Lionel Tarantola.
Le chiffre d'affaire 2017 est de 77 142 €.
Les grands sapins de l'espace vert sont une préoccupation.

Chalet-Buvette des Gaillands
La délégation de service public a été conclue en 2013 avec la SAS Compagnie des Guides. Elle se trouve à proximité immédiate du Rocher des Gaillands et du Parc Accrobranche.
Son chiffre d'affaire 2017 est de 106 563 €, le meilleur de toutes les buvettes.

Refuge de Bellachat
Le contrat a été conclu en 2009 pour 20 ans avec la famille Balmat.
Le chiffre d'affaire 2017 est de 79 203€. Le chiffre assez élevé par rapport aux autres buvettes s'explique par l'hébergement nocturne proposé par ce refuge.

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samedi 28 juillet 2018

Conseil municipal du 26 juillet 2018: Compagnie du Mont-Blanc et PLU

18 conseillers sur 29 assistent à cette longue séance du conseil municipal qui se réunit à l'Hôtel de ville.
L'ordre du jour est si chargé, et les dossiers si lourds, que le maire diffère à la prochaine séance ses communications habituelles: vie de la commune, naissances, mariages et décès.
Pour ne pas trop surcharger mon blog, je ferai deux publications successives à 48h d'intervalle.

On attaque par un très gros dossier :
LE RAPPORT ANNUEL DE LA COMPAGNIE DU MONT-BLANC pour l'année 2016/2017.


Rappel de la composition du capital :
- Compagnie des Alpes : 37,49 %
- SAEM Chamonix Développement : 18,03 %
- Famille Jérôme Seydoux : 18,03 %
- Autres actionnaires : 26,45 %, répartis entre 1076 personnes dont 245 salariés de la compagnie.
La compagnie détient 72 % du capital de la société LHSG aux Houches, dont elle est l'exploitant unique. Elle détient une participation (% non communiqué) de la société Courmayeur Mont-Blanc Funivie, dont le chiffre d'affaire de 2016 est de 12,5 millions d'euros en 2016, bien inférieur à celui de l'Aiguille du Midi.
Elle détient également 70 % de la Holding Mont-Blanc et Compagnie à Megève dont elle exploite les remontées mécaniques pour un chiffre d'affaire de 15,7 M€.
Elle est le deuxième groupe français derrière la Compagnie des Alpes avec un chiffre de recettes de 101,5 millions d'euros.

Le président Matthieu Dechavanne égrène une longue liste de chiffres qui indiquent que la société se comporte assez bien. Nous en retiendrons les plus significatifs.
Après un début d'hiver catastrophique, sans neige à Noël, la neige est arrivée en début d'année 2017 et la saison d'hiver pour les domaines skiables a été courte mais excellente avec 1,4 millions de journées skieurs et un chiffre d'affaire de 38,3 millions d'euros.
La saison d'été qui suivait a été exceptionnellement bonne avec environ 1 million de passages et un chiffre d'affaire de 26,6 millions. La clientèle asiatique en progression, le Marathon du Mont-Blanc, le Cosmojazz participent à cette embellie.
L'Aiguille du Midi a fait un excellent chiffre de 21,9 millions d'euros, en augmentation de 13 % sur l'exercice précédent. Elle enregistre 1 752 153 de passages. Son résultat net est de 5,8 millions. L'hiver à l'Aiguille a été en augmentation de 25 % grâce à un bon report depuis les domaines mal enneigés et du fait d'une excellente fréquentation de la vallée blanche. Malgré les nombreux incidents techniques que subit l'installation depuis un an, il n'y a pas trop de soucis à se faire pour la santé de cet équipement.
Les tenants des titres de la petite station de vallée La Vormaine ont cédé leurs parts à la Compagnie du Mont Blanc mais Raphaëlle Ducroz en est toujours la gérante. Sans neige à Noël, la saison n'a pas été très bonne.
En 2017, la compagnie a investi 10,5 millions d'euros sur ses domaines, dont 746 000 euros pour le nouvel escalier des Grands Montets et 4 502 K€ pour le nouveau télésiège débrayable 6 places de la Parsa à Planpraz.
La Compagnie du Mont-Blanc reverse 6 millions d'euros à la commune sous forme de taxes ou de participations diverses, notamment pour les transports en commun. Sans compter les taxes foncières.
Les élus interpellent le président de la compagnie :
Bernard Ollier déplore l'absence de bennes tôt le matin et tard le soir pour les guides et leurs clients.
Vincent Orgeolet regrette que la compagnie n'emploie pas plus d'apprentis. Il y en a 5 en 2018 répond Mr Dechavanne.
Marie-Noëlle Fleury désapprouve l'insuffisance de remontées en fonctionnement pendant le festival Musilac.
Yvonick Plaud dénonce la « faiblesse » de la restauration d'altitude. Il estime que le lien avec les professionnels de la montagne doit être renforcé. Il constate avec amertume que les tarifs de la Compagnie du Mont-Blanc sont les plus chers de toutes les grandes stations françaises (mais les suisses sont plus chères encore). Ce à quoi Mathieu Dechavanne répond que c'est à causes des investissements : Alors qu'en moyenne les stations française investissent 17 % de leur chiffre, la Compagnie du Mont-Blanc. investit 33 % de son chiffre d'affaire pour moderniser et renouveler ses installations.
Yvonick Plaud déplore encore le litige qui oppose la station de vallée des Planards à son partenaire la Compagnie du Mont-Blanc. Mais on n'en saura pas plus sur la nature du conflit qui se déroule au tribunal.
Claude Jacot félicite la Compagnie du Mont-Blanc pour sa remarquable action pendant les semaines très difficiles du début de l'hiver 2017/2018.

RÉVISION DU PLU
Débat sur le PADD, Projet d'Aménagement et de Développement durable.
Ce document fixe les grandes orientations du futur PLU. Il est présenté aux élus communaux avant d'être soumis pour débat devant le Conseil Communautaire compétent en matière de PLU.
Il donnera lieu à l'automne 2018 à une large concertation avec le public, notamment par le biais de réunions de villages.

Le diagnostic pour Chamonix montre un grand déséquilibre dans la répartition de notre habitat :
Depuis quelques années, 90 % des nouveaux logements construits sont des résidences secondaires, donc des « lits froids ».
Nous disposons de 50 000 lits froids, de 15 000 lits « tièdes » (locations type AIRBNB, seulement 10 % du marché précise Yvonick Plaud)) et seulement de 15 000 lits chauds (hôtellerie).
L'élu d'Argentière Patrick Devouassoux dénonce les « requins millionaires » de la terre entière venus à Chamonix pour faire du business et construire des chalets de 600 m² largement inoccupés.
« Notre paradis est menacé » conclut-il.
Claude Jacot déplore la mégalomanie des nouveaux propriétaires dans notre commune.
Hélène Le Solleuz pour la minorité interpelle le maire : « Pouvons-nous donner un coup de frein à cette dérive ? ».
Malheureusement, entre la publication de la loi Alur en 2014 et la modification N°8 du PLU en 2018, venue bien tard, qui en atténue un peu les effets, quatre ans se sont écoulés qui ont permis aux promoteurs de bien en profiter à Chamonix !
La réponse à cette problématique se trouve en partie seulement dans les propositions du PADD. Le maire n'exclut pas d'avoir recours à des mesures illégales pour limiter ces excès et favoriser le logement permanent pour notre population locale. Il est prêt à engager un bras de fer avec l’État, qui ne veut pas reconnaître Chamonix comme une zone « tendue » sur le plan du logement. Le préfet est prévenu !

Ce PADD présenté par Jean-Michel Couvert s'articule autour de 3 axes :
1 - Une ville au service de ses habitants
2 - Une économie au service de ses habitants
3 - Les richesses exceptionnelles du patrimoine naturel, environnemental et culturel à préserver.

Volet 1
La commune veut construire 1000 logements permanents pendant 15 ans.
Elle veut limiter et réduire la consommation d'espaces en concentrant l'urbanisation future dans les centres, au niveau des dents creuses, et en encourageant les réhabilitations ou mutations du bâti traditionnel.

Volet 2
Elle veut poursuivre les efforts en faveur d'une offre de transports durables et alternatifs, compléter nos équipements structurants, continuer à moderniser notre parc de remontées mécaniques, donc pérenniser le « produit ski ».
La commune fait fi du réchauffement climatique et mise toujours sur le tout ski.
Elle veut développer le tourisme culturel, scientifique et d'affaires.
Elle souhaite favoriser et renouveler le secteur hôtelier et protéger les terres agricoles.

Volet 3
La commune souhaite préserver les richesses exceptionnelles du patrimoine naturel, environnemental et culturel.
Elle propose de recenser les bâtiments susceptibles de faire l'objet de mesures de protection patrimoniale.
Il y a fort à faire. Aucun de nos bâtiments historiques n'est classé, ni même inscrit à l'inventaire des monuments historiques, ni même classé au patrimoine du XXè siècle.
Il existe au PLU de 2005 un plan des « bâtiments à conserver dans leur enveloppe » dont on ne peut modifier l'extérieur. Mais cette liste déjà ancienne de 15 ans est succincte et n'a jamais été complétée.
L'Association des Amis du vieux Chamonix a communiqué à la mairie une liste de 150 bâtiments publics ou privés, villas, chalets, hôtels, bâtiments de service public, qui mériteraient des mesures de protection du fait de leur haut intérêt historique, architectural et patrimonial. Espérons que la municipalité saura s'en inspirer pour l'inclure dans son prochain PLU.
Le PADD incite également à protéger des réservoirs de biodiversité, à maintenir des prairies agricoles d'intérêt écologique, à identifier et préserver les espaces de nature ordinaire, et à garantir le maintien de fenêtres sur le paysage au sein du tissu bâti.
Elle veut privilégier le recours aux énergies renouvelables et prendre en compte les orientations du Plan de Protection de l'Atmosphère.

FINANCES
Les élus votent quelques dépenses non inscrites au budget 2018, dans le cadre d'une « Décision modificative », dont les principales sont :
- 26 000 € pour l'évacuation de l'avalanche des Gaillands.


- 400 000 € pour le désamiantage et la déconstruction de l'ancienne caserne des pompiers.
- 300 000 € de couches de surface, pour la route Henriette d'Angeville, la route des Nants, la route du Mont, la route des Mouilles, la route Benoît Couttet et la montée Jacques Balmat.
- 6 500 € pour des mesures conservatoires et des études sur la buvette du glacier des Bossons menacée par un effondrement de la moraine.



Dans ma prochaine publication, je vous parlerai de la centrale hydro-électrique de Taconnaz, du Centre de Bien-être qui va bientôt ouvrir, du rapport annuel du Golf de Chamonix, de celui des installations de la Vormaine et de la dizaine de buvettes de Chamonix.

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