samedi 26 janvier 2013

Découvrez les graffs de Chamonix: le street art révèle des talents!

De Montroc aux Pélerins, des surprises méconnues!
http://youtu.be/mtEIH_YFL80

Comment font-ils?
http://www.youtube.com/watch?v=AjEI11Dw-yU&feature=player_detailpage

Si vous désirez faire un commentaire. Cliquer sur "commentaires" ci dessous.

jeudi 17 janvier 2013

La municipalité s’inquiète-telle de l’état de notre forêt ?

Article rédigé en collaboration avec mon colistier Pascal Payot.
A paraitre dans le Bulletin municipal de janvier 2013.
Les forêts de la vallée, communales ou privées, ont payé un lourd tribu à la tempête du 29 avril 2012. Les conséquences de ce cataclysme  sont l’occasion de se poser un certain nombre de questions sur la gestion de ce patrimoine naturel.
Des milliers d’arbres sont tombés, certaines zones ont été entièrement rasées, à l’exemple de la forêt privée du secteur de Blaitière. Celle-ci venait d’être exploitée en 2011 et 2012 dans le cadre d’une  opération  novatrice, la première du genre.
Organisée par une Coopérative forestière, cette coupe, qui devait être un exemple de gestion forestière, a subi de plein fouet la tempête, au même titre d'ailleurs que certains autres secteurs exploités par l'ONF. Les tranchées ouvertes ces deux dernières années pour l’exploitation ont laissé sans défenses  les arbres situés en bordure. Il faut entre 5 et 10 ans après une coupe pour que ces arbres fragilisés se renforcent et retrouvent une certaine résistance face aux aléas climatiques. La tempête a eu raison d’eux.
il en résulte aujourd'hui de vastes zones déboisées dont l’avenir mérite une réflexion approfondie, de la part de l’ONF, des propriétaires et des élus.
A Blaitière ou ailleurs, l’évacuation incomplète des bois cassés expose la forêt à une attaque généralisée du bostryche qui pourra s’étendre aux espaces boisés environnants. On a déjà connu par le passé des dévastations causées par ce coléoptère et il aurait fallut cette année s’en protéger efficacement en évacuant très rapidement les résidus.
Mais l'été est arrivé et ce travail n'était manifestement plus une priorité.
Il faut dire que la tâche était immense et les moyens insuffisants. Le bostryche est arrivé, il a pondu dans les bois morts. Les générations futures se sont envolées de leurs nurseries pour passer l'hiver sous l'écorce d'autres arbres en attendant patiemment les conditions favorables du printemps. Souhaitons que l'hiver soit rigoureux (ce qui n'est pas le cas actuellement) pour que bon nombre de larves meurent durant leur sommeil ! SINON .......
Même si le foehn peut s’attaquer à des forêts saines, c’est surtout lorsque les futaies ne sont pas entretenues régulièrement, ce qui est le cas dans la vallée de Chamonix, qu’il cause des dégâts.
A l'heure actuelle, un arbre sur trois est de trop. Il n'y a plus de régénération, donc plus de relève immédiate lorsqu'un arbre meurt (coupe, accident.....). La forêt dégradée  ne joue plus, ou mal, son rôle de protection sur certains secteurs avalancheux ou exposés aux chutes de blocs. Nos forêts monospécifiques d’épicéas souffrent d’une  perte de diversité biologique.
Faut-il replanter ces zones dévastées ou laisser se faire une régénération naturelle ? L’expérience prouve que les  replantations d’essences moins sensibles au vent (mélèzes, pins, feuillus) n'ont jamais bien poussé.
Toutes ces jeunes plants sont, à l'heure actuelle, malmenés par la grande faune qui s’en régale, et par le ski hors piste dans ces nouvelles trouées, d’où un retard à une revégétalisation efficace. Des solutions existent mais elles sont coûteuses (grillages, protection des plants).
Quelle méthode d’exploitation faut-il envisager à l’avenir ? Le câble, la route forestière ou l’hélicoptère ? Quelle doit être la  fréquence  des coupes ? Que faire des bois coupés ? La commercialisation est-elle rentable ?
Comment traite-t-on les propriétés privées ? (identification, information, coopération forestière, etc......).
Un risque d’avalanches n’est-il pas apparu sur ces zones dénudées très raides, et comment s’en protéger ?
La commune doit répondre à ces questions et jouer son rôle dans ces domaines, dans l'intérêt de tous.
L’ONF envisage un plan d’action sur 10 ans et voudrait bien discuter du sujet  avec les élus. Mais seuls 2 élus sur 23 de la majorité ont  assisté à la commission municipale « forêt » du 11 octobre 2012, ainsi qu’un élu de l’opposition. Les présents ont convenu qu'il fallait se revoir en forêt pour parfaire l’observation et aborder les problèmes concrets.
Mais quand l’ONF a organisé une réunion sur le terrain le 23 octobre dernier, seul l’élu d’opposition s’est déplacé... La majorité actuelle se préoccupe-t-elle vraiment de notre forêt?


Si vous désirez faire un commentaire. Cliquer sur "commentaires" ci dessous.

mercredi 2 janvier 2013

Conseil municipal du 21 décembre 2012


Notre avenir avec la Compagnie du Mont Blanc! Résiliation des conventions
Certaines de ces conventions sont anciennes, obsolètes (Brévent 1925, Flégère 1954, Balme 1965) et toutes méritent d’être réactualisées et réécrites, y compris les plus récentes (Grands Montets 1988, Savoy 1989), afin de réunir les conditions d’une exploitation optimale sur un périmètre unifié et de lancer un plan d’investissements cohérent.
La commune et la Compagnie ont décidé de procéder à une résiliation amiable et anticipée.
Le terme de ces cinq conventions était fixé à 2018.
Courant 2013 sera lancée une procédure d’attribution de délégation de service public permettant la conclusion d’une nouvelle convention unique.
Un inventaire des biens de retour qui reviennent gratuitement à la commune sera dressé (remontées mécaniques, pistes, neige de culture, restauration).
Pour les biens de retour non intégralement amortis, la Compagnie percevra une indemnité de 63.041.635 €. Cette somme sera le droit d’entrée dont devra s’acquitter l’attributaire de la future DSP.
La Compagnie du Mont Blanc renonce aux indemnités compensatrices de « manque à gagner »  auxquelles elle aurait pu prétendre du fait de la résiliation anticipée des conventions.
On peut se demander qui, en face de la Compagnie du Mont Blanc, se portera candidat à la DSP. La toute puissante Compagnie des Alpes ? La Société Italienne Monte Bianco ? Une société Qatarie ? Le maire assure que l’expérience et la compétence du candidat seront pris en compte dans la décision de la municipalité.
L’Aiguille du Midi n’entre pas dans le cadre de cette résiliation. Sa convention date de 1950, elle a été aménagée par six avenants successifs. N’étant pas un domaine skiable comme les cinq autres sites, sa convention est différente. De nombreux investissements y sont devenus  indispensables, qui, ont été chiffrés à 18 millions d’euros. Ce montant ne peut être amorti sur la durée restante de la convention (2018). C’est la raison pour laquelle il est envisagé une prolongation de 10 ans, jusqu’à 2028.
Un septième avenant sera donc signé entre la commune et la Compagnie du Mont Blanc.
Les investissements porteront sur la gare de départ (terminée) et l’aménagement de ses abords, le téléphérique de service du Plan de l’Aiguille et la rénovation des bâtiments de la gare intermédiaire et du sommet.
Concernant  la télécabine de la Vallée Blanche, le futur avenant inscrit sa rénovation et sa sécurisation, sans augmentation de capacité ni modification de tracé.
La question a déjà été abordée en conseil privé le 11 décembre. Même si la société italienne qui construit un téléphérique ultra moderne à la pointe Herbronner est supposée exercer une pression sur Chamonix pour reconstruire un appareil à fort débit pour relier l'iguille du Midi, le maire assure vouloir garder l’entière maitrise de cet équipement intégralement implanté en territoire français.
Je me suis fais le porte parole des associations de défense du Mont Blanc qui demandent le démantèlement de cette télécabine, laquelle constitue à leurs yeux une agression visuelle inacceptable dans le cœur du massif. Mais une majorité semble se dessiner clairement dans le conseil municipal de Chamonix en faveur de son maintien.
 Débat d’orientation budgétaire
Je serai bref. Il est superflu de préciser que la conjecture n’est pas bonne.
Le concours financier de l’Etat est en baisse. La participation de Chamonix au fond national de péréquation des communes riches vers les communes pauvres nous pénalise fortement ainsi que  la communauté de communes, et ce prélèvement augmente fortement chaque année.
Autant dire que les comptes seront calculés au plus juste. Il n’y aura pas de création de postes. Les charges de fonctionnement devront être maitrisées. Nous ne pourrons pas contracter de nouveaux emprunts. La volonté est de ne pas augmenter les taux de fiscalité. Il est même prévu de baisser de 3 M€ l’encours de la dette !
Les investissements vont baisser de 9 millions à 7 millions d’euros. Les postes principaux sont la Maison de village à Argentière, le Centre culturel, l’aménagement du Parc Couttet, la caserne des pompiers, les programmes de logements (centre Jean Franco).
Divers : l’année 2012 aura été lourde en frais de déneigement ! Par prudence, le budget 2013 pour ce poste est augmenté de 20%. La moindre chute de neige de 10 cm sur Chamonix coûte 100 000 euros en déneigement !
Les deux remontées mécaniques de fond de vallée, téléski des Chosalets et télésiège du Mont, qui sont regroupées dans un budget municipal commun, ne sont pas rentables, car les recettes sont faibles et les charges élevées. Il a fallu, en 2012, donner une rallonge de 17 000 euros au gestionnaire des deux appareils, la Société de la Vormaine.
D’ailleurs pour 2013, cette société renonce à exploiter les Chosalets et ne gardera que le Mont. Les Chosalets seront confiés à la société de la Poya de Vallorcine, exploitante du domaine du Buet, qui ouvrira le domaine les mercredi et weekends jusqu’à fin mars.
Rénovation-extension de l’Hôtel Excelsior aux Tines
Une demande de permis de construire a été déposée par un promoteur pour la réalisation de 55 chambres supplémentaires  dans une extension construite à l’arrière de l’hôtel actuel. L’établissement sera classé en 4 étoiles et disposera d’un espace bien être et d’une piscine couverte.
Un contrat doit être signé entre la commune et l’EURL PATROS pour une durée d’exploitation minimale en hôtelleries de 30 ans.
Demande de permis de construire des « Chalets de Philippe » au Lavancher
Cette petite résidence de luxe voudrait augmenter sa capacité d’accueil de 6 à 13 chambres. Le chalet principal sera surélevé et six nouveaux mazots seront aménagés. Une piscine sera construite et, suprême raffinement, une chapelle baroque sera édifiée, pour séduire la clientèle russe...  L’établissement sera classé en 4-5 étoiles.
Une durée d’exploitation de 30 ans fait l’objet d’un contrat avec la commune.
Chamonix  se courchevelise...
Dans notre station le tourisme social disparait, les classes de neige ferment, la fréquentation des hôtels 2-3 étoiles est en baisse. Seuls les hôtels 4 étoiles sont en progression...  Chamonix se partage avec quelques grandes stations  la clientèle constituée par  les 1% d’européens les plus riches...
Projet de centre technique pour la commune de Chamonix
Il sera implanté sur un vaste terrain aux Pélerins d’en haut, au-dessus du foyer des jeunes travailleurs. Tous les ateliers et locaux techniques éparpillés sur le territoire de la commune y seront regroupés. Le Conseil Général, gérant de la RD 1506, y créera aussi un centre d’exploitation. Un hangar à sel commun sera édifié. Chamonix Propreté et la fourrière y trouveront leur place. Le projet communal est estimé à 6 240 000 euros.
D’autre part, une parcelle sera réservée aux artisans de la vallée.
Le conseil municipal approuve l’étude de faisabilité de ce projet et demande au Conseil Général d’assurer la maîtrise d’ouvrage. 

Je souhaite à tous mes lecteurs une très heureuse année. 
Si vous désirez faire un commentaire. Cliquer sur "commentaires" ci dessous.