vendredi 28 juin 2013

Conseil municipal du 26 juin 2013

Le conseil s’est tenu au Majestic dans la belle salle Paul Payot.

Communications du maire
Le Fond Air Bois est mis en œuvre de façon effective. Les collectivités attribuent une aide de 1000 euros pour le changement des appareils de chauffage au bois les plus polluants.

Cinq vélos électriques sont à louer pour 10 € la journée à l’Office de Tourisme. Je fais remarquer un petit problème, le préposé chargé de donner les vélos, d’expliquer leur fonctionnement et de conseiller des itinéraires ne travaille que 5 jours sur 7. Donc les samedis et dimanches, en son absence, les hôtesses de l’Office, déjà débordées en ce début d’été, ne peuvent quitter leur comptoir. Donc la location est impossible...

La très belle exposition Gabriel Loppé a été inaugurée le 25 juin. A ne manquer sous aucun prétexte.

Une petite cérémonie a eu lieu le 20 juin devant la plaque commémorative du Général  Milan Rastislav Stfanik à l’observatoire Vallot, en présence de l’ambassadeur de Slovaquie. Général de l’armée française, cofondateur de l’Etat de Tchékoslovaquie à la sortie de la 1ère guerre mondiale, Stefanik  était également un scientifique, collaborateur de Jules Janssen avec lequel il a participé à plusieurs expéditions astronomiques au sommet du Mont-Blanc. Il est mort dans un accident d’avion la veille de sa prise de fonction comme ministre du nouvel Etat.

Le train de la vallée reprendra son service le 4 juillet, jusqu’à Argentière, sans  augmentation de cadencement cette année encore. Le tronçon Vallorcine-frontière suisse devrait ouvrir en octobre. Le tunnel des Montets ne sera mis en service que le 9 décembre 2013.

Principaux dossiers du conseil

Qui l’emportera d’Anne Delestrade ou de Christine Janin ?
La commune se porte acquéreur, conjointement avec le CREA, du Labotatoire Vallot,
avec une proposition de 100 000 €.
Rappelons que l’estimation des domaines est de 202 500. Il y a fort à parier que Christine Janin, sévère concurrente,  et son association « A chacun son Everest » sont prêts à mettre une somme beaucoup plus importante pour acquérir non le bâtiment, mais la parcelle. Le maire compte sur l’intervention de l’Etat pour faire respecter les termes du legs qui stipulent que le bâtiment doit être maintenu dans sa vocation originelle dédiée à la recherche et à la science.
Il soutient que la parcelle est inconstructible car en zone d’espace boisé à conserver et en limite de zone rouge d’avalanche. La parcelle du chalet Vallot de Christine Janin contigu dispose d’un COS résiduel lui permettant de construire l’espace de relaxation-yoga projeté. Alors où est le problème ? L’association désire-t-elle simplement agrandir son parc ?
On attend avec inquiétude la décision des domaines.

Compte administratif de l’année 2012
Comment vous résumer les 70 pages de chiffres du document financier remis aux élus ?
Le contexte est difficile : la contribution de l’Etat (DGF) a baissé de 8% en 5 ans. La suppression de la taxe professionnelle est très pénalisante pour les communes.  De plus, le prélèvement nommé « péréquation fiscale » sur les communes riches vers les communes pauvres  a coûté cette année 895 000 euros à la Communauté de communes. Il passera à 1,4 M en 2014, et la communauté ne pourra plus le prendre en charge en totalité. Il faudra que les communes mettent la main à la poche.
Depuis deux ans, les frais de déneigement ont été considérables : 800 000 € de surcoût en 2012.
Il a fallu augmenter la fiscalité de 2,5% en 21012.
La commune est endettée pour 65,7 millions d’euros. Des négociations sont menées avec les banques pour diminuer l’encours des emprunts structurés.
Le budget de fonctionnement s’élève à 32 431 399 €. Les charges de personnel représentent 46%.
Les investissements sont chiffrés à 15 516 643 €.

Rapport sur l’eau et l’assainissement
La consommation d’eau sur la commune a diminué de 1,8%.
Il y a toujours autant de fuites sur le réseau : les pertes ont été de 562 827 m3 en 2012, soit 11,9 m3 par Km et par jour ! Il parait que c’est une valeur moyenne...
La facture de 120 m3 d’eau-assainissement coûte en 2013 à Chamonix  374,45€ !

Le chalet-buvette du Cerro est confié à Alexandrine Desalles, qui remplace Florence et Lionel Tarantola, désormais gestionnaires du Paradis des Praz. Elle-même quitte la buvette de Caillet où elle placera une remplaçante.

La sortie de l’Ecole Jacques Balmat aux Pélerins sera sécurisée par deux plateaux piétons et une chicane.

Révision au télésiège des Bossons
En 2012, l’installation a été déficitaire de 19 000€.  Si l’on veut néanmoins pérenniser l’appareil, qui assure une animation indiscutable au village en été, il faut procéder à une « Grande Inspection » qui coûte 900 000 € HT. Le télésiège ne fonctionnant pas en hiver, il est inutile de conserver l’aire de débarquement intermédiaire utilisée par les sauteurs. Celle-ci n’est d’ailleurs pas conforme, la distance de survol des habitations étant trop faible. Il convient donc, en plus de l’inspection, de rehausser 3 pylônes à ce niveau (coût : 110 000 € TTC). Le coût total de la remise en état serait de 350 000€.
Notre collègue Marie-Noëlle Fleury regrette qu’on ne remette pas en fonction le télésiège en hiver lors des compétitions de saut, avec maintien de l’aire de débarquement intermédiaire pour les sauteurs. Bien qu’elle soit présidente du comité du Mont Blanc, elle n’a pas été consultée sur le devenir de ce domaine skiable.



L’ancienne école des Frasserands est attribuée par bail emphytéotique à un jeune couple de la vallée avec deux enfants. 

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mercredi 19 juin 2013

REMONTEES MECANIQUES DE LA VALLEE DE CHAMONIX: La Compagnie du Mont Blanc peut-elle être détrônée par un outsider ?

Le 19.04.13, après publication dans les journaux spécialisés de l’appel à candidature portant sur la construction et l’exploitation des domaines skiables de la commune de Chamonix, deux candidats ont déposé un dossier en mairie de Chamonix.
La commission de délégation de service public  à laquelle siège votre serviteur a procédé à l’ouverture des plis le 2 mai 2013.

Les deux candidats sont :
La SA SEPP, Société d’Equilibre du Plateau du Prarion, dirigée par Pierre Hottegindre de Saint Gervais.
La SA Compagnie du Mont Blanc, PDG Mathieu Dechavanne.

La commission a vérifié si les critères de sélection des candidatures étaient satisfaits :
entre autres, et principalement :
garanties professionnelles et financières.
aptitude à assurer la continuité du service public et l’égalité des usagers devant le service public.
Les deux sociétés ont communiqué toutes les pièces exigées.

La SEPP a un chiffre d’affaire modeste de 127 K€, surtout depuis qu’elle a perdu une partie de son domaine skiable avec la restructuration du SIVU  Les Houches Saint Gervais en  société LHSG où la compagnie du Mont Blanc est actionnaire majoritaire.
Le résultat net ressort à 649 K€ en 2012. Elle a une trésorerie positive à  4,1 millions d’euros.
Son endettement est nul, sa situation est saine.

La CMB a un  résultat net excédentaire de 4,03 M€, une   trésorerie de 21,2 M€.
Elle supporte un endettement assez lourd, mais sur des investissements réalisés.
Son chiffre d’affaire est de 58,7 millions d’euros en 2012.

Les deux candidats ont été admis à présenter une offre, qui sera déposée début juillet.

Bien évidemment, les capacités financières des deux sociétés ne se comparent pas.
Le droit d’entrée est déjà de 61 millions d’euros, pour l’acquisition des biens de retour.
Il faut ensuite établir un programme d’investissements, au moins pour les dix premières années, soit dix millions d’euros à mettre sur la tabler, en plus.
Les candidats devront joindre à leur offre une lettre d’engagement des établissements financiers qui les soutiennent.
Et si la SEPP arrivait avec un gros opérateur financier ? Elle apporte les compétences, le savoir faire, et un partenaire solide apporterait le financement ?
Tout est possible ! Il appartiendra à la commission de délégation de service public de choisir entre les deux postulants, choix qui sera soumis au conseil municipal qui prendra la décision finale.  La commission  jugera, dans l’intérêt de la commune - son seul critère -   sur la qualité du service proposé, sur l’intérêt, l’opportunité et l’importance des investissements envisagés, la capacité financière,  les prix, etc...

C’est une bonne chose qu’il y ait deux concurrents, ils seront ainsi obligés  de présenter une offre qui ne pourra souffrir d’aucune approximation et qui devra nécessairement se situer au niveau de l’excellence.

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