mardi 25 octobre 2011

Alerte : la vallée est envahie par la renouée du Japon!


Cette plante invasive de 2 à 3m de haut aux belles fleurs blanches pousse  partout  dans la vallée: sur les berges  de l’Arve (à Argentière notamment), sur les bords de route, sur les talus, au Bois du Bouchet, dans les propriétés privées.  Dans son bulletin de Juillet 2011, le CREA de Chamonix y consacrait un excellent article.

Mois après mois, de nouvelles implantations apparaissent. La renouée, par ses toxines, tue toutes les autres plantes autour d’elle. Elle impose sa domination absolue, elle  empêche l’accès aux rives de l’Arve. Ses racines s’enfoncent à 2m de profondeur, et s’étalent sur 7m de diamètre pour un seul plant. Elle se reproduit, même sans graines, avec une facilité et une rapidité stupéfiantes. Le moindre petit fragment de tige peut faire naitre un nouveau plant. La plante craint le gel, mais ses racines s’en moquent!  Elle redémarre de  plus belle au printemps. En Europe, au Canada, son invasion est un drame horticole.

Comment s’en débarrasser ?  Rien de plus difficile. L’usage des herbicides est illusoire, toxique et beaucoup trop coûteux, comte tenu des vastes surfaces à traiter (il faudrait injecter du produit dans chaque tige...).

Il y a quelques années, j’en ai détecté un nouvel îlot au milieu du champ du Savoy. Les deux fauchages annuels de ce champ n’ont pas empêché l’extension rapide de la tache. Aussi, depuis trois ans, j’ai entrepris de couper les tiges à ras tous les mois de la belle saison, de mai à octobre,  chaque fois que le plant atteint 20 à 30 cm de hauteur. Et enfin, en 2011, je constate un affaiblissement de la colonie qui ne s’étend plus et perd beaucoup de vigueur. Le rhizome s’épuise. Mais il faudra que je continue à couper les tiges pendant plusieurs années encore avant la disparition complète de l’implantation.

A la lumière de cette expérience, il faut se rendre à l’évidence : la commune doit lancer un plan ambitieux d’éradication, en  commençant  par les implantations les plus récentes et encore réduites. Les couper tous les mois, et mieux encore extraire les racines. Transporter avec précaution racines,  tiges et feuilles vers l’incinérateur. Planter aussitôt sur l’emplacement des arbres feuillus, aulnes, saules, bouleaux etc... dont l’ombre gênera la repousse de la renouée. Parallèlement, il faut diffuser une large information auprès des particuliers, qui doivent aussi contribuer à la lutte contre la plante. Tout cela demande un budget considérable, car il va falloir que des équipes spécialisées se consacrent tout l’été à cette unique travail, tant l’entreprise est immense sur tout le territoire de la commune, surtout s’il faut procéder à six fauchages par saison des centaines de colonies  répertoriées. La municipalité aura-t-elle le courage et la volonté, au vote du budget 2012, d’inscrire , au détriment d’autres dépenses, les centaines de milliers d’euros nécessaires ? Faute de quoi l’extension de la plante se poursuivra jour après jour, au détriment de notre paysage et de notre biodiversité.


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mardi 18 octobre 2011

Conseil municipal du 10 octobre 2011 Domaine skiable des Houches : dès cet hiver, la Compagnie du Mont Blanc étend son empire...

Notre liste a voté pour l’entrée de la SAEM Chamonix-Développement au capital de la SAEML LH-SG (Les Houches-Saint-Gervais, télécabine du Prarion) devenue par décision du SIVU (Syndicat intercommunal à vocation unique Les Houches-Saint Gervais) le seul délégataire de l’ensemble du domaine skiable des deux versants, à compter du 1er décembre 2011. Cette entrée se fait grâce à la cession à la SAEM par les associés publics de LH-SG, à savoir les communes des Houches, de Saint Gervais et de Chamonix, ainsi que le SIVU, de la totalité de leurs actions dans LH-SG.
Parallèlement, les partenaires publics de la LH-SG  font leur entrée pour 21% au capital de la SAEM Chamonix-Développement  devenue SAEM  Vallée de Chamonix Mont-Blanc, où la commune de Chamonix restera majoritaire avec 58%, 20% étant détenus par les « privés » (banques et Offices de tourisme). Ainsi sera constitué un outil unique, opérateur des transports publics de la vallée.

Cette opération est en effet la seule issue raisonnable pour sortir des conflits chroniques qui opposent depuis des années les différents  concessionnaires du domaine skiable des Houches. La société LH-SG deviendra l’opérateur unique, et cette perspective encourageante convainc la Compagnie du Mont-Blanc  d’apporter 6 millions de capitaux frais, ce qui portera sa participation à hauteur de 72%, 27% étant détenus par la SAEM Vallée de Chamonix Mont-Blanc.

Ainsi, par le biais de la  SAEM Vallée de Chamonix Mont-Blanc, les collectivités, dont la ville de Chamonix, siègeront au conseil d’administration de LH-SG devenue SA. Parallèlement, les communes des Houches et de   Saint Gervais auront chacune un siège dans la SAEM chamoniarde, tandis que le SIVU aura deux sièges.

L’opération financière est neutre pour notre SAEM puisque le montant de nos acquisitions de parts de LH-SG sera intégralement compensé par la vente de nos parts de la SAEM et par des avances en comptes courants d’associés des collectivités, comptabilisées comme augmentation de capital.

La LHSG, dans laquelle la Compagnie du Mont-Blanc sera  désormais majoritaire,  envisage de procéder à 60 millions d’euros d’investissements sur le domaine dans les trente années à venir, 12 millions dans les quatre prochaines années. Le domaine skiable « vallée de Chamonix-Les Houches » deviendra le premier des Alpes en chiffre d’affaire, devant La Plagne. D’ailleurs, une opération de « fusion-absorption » entre LH-SG et Compagnie du Mont-Blanc est programmée à court terme.

Notre liste municipale a approuvé l’ensemble de  ces  opérations,  car nous avons estimé qu’il était risqué de voir un opérateur extérieur s’intéresser au domaine, si nous ne faisons rien, et de voir se pérenniser les situations conflictuelles sur le domaine. La vallée ne peut être que gagnante à une gestion et une exploitation uniques.

Nous avons néanmoins soulevé une inquiétude, relayant en cela les préoccupations d’habitants de la vallée : le forfait ski des Houches, d’un coût actuellement inférieur de 30% à celui de Chamonix, était très apprécié des habitants aux revenus modestes et de la clientèle familiale que la station des Houches cherche à attirer. On peut redouter que, compte tenu des investissements nécessaires, le prix de ce forfait monte en flèche au niveau de celui du Chamonix-Pass. Des assurances nous ont été données comme quoi un delta de 15% entre les deux forfaits serait toujours respecté. De plus, la Compagnie du Mont-Blanc ne pourra décider seule des tarifs, car un pacte de gouvernance fixe à 4/5 des voix le score à atteindre pour la plupart des décisions en conseil d’administration. Le SIVU et les communes auront toujours leur mot à dire pour les tarifs.

Néanmoins, personne ne nous empêchera de penser qu’à terme il y aura un forfait unique Vallée de Chamonix et qu’il sera un des plus chers des Alpes, sinon le plus cher.


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RD 1506 – Projet de sécurisation de la sortie nord d’Argentière : le projet du département n’était pas bon !

Le projet retenu par le conseil municipal en octobre 2003 comportait deux galeries couvertes : l’une à la sortie d’Argentière, sous l’avalanche de la FIS. L’autre en rive gauche de l’Arve, après le pont Boveray, en protection de l’avalanche du Nant. Entre les deux, la traversée du torrent, par un nouveau pont  situé un peu en aval de l’actuel, se faisait à l’air libre à priori dans une zone non exposée.
Les riverains du chemin du Vieux Four, incontestablement gênés par l’ampleur de ces travaux tout près de chez eux (un chalet devait même être détruit) et constitués en association n’étaient pas de cet avis et ont engagé un recours en justice. Le tribunal administratif de Grenoble leur a donné raison en déboutant le projet de l’Etat, estimant que l’emplacement du nouveau pont  n’était pas à l’abri  de l’avalanche du Nant.
L’Etat et le département  ont fait appel de cette décision du tribunal administratif.
L’objectif du projet était bien  la mise en sécurité de l’itinéraire d’accès à Vallorcine et à la Suisse, en cas de fermeture du Col des Montets,  par le tunnel des Montets.  Mais «  le tracé retenu, choisi parmi quatre variantes,  n’est pas celui qui expose le moins la route nationale aux risques de submersion par avalanches. » estime la cour.
Madame le Rapporteur public a conclu à la confirmation du jugement rendu par le Tribunal Administratif de Grenoble et au rejet des requêtes présentées par l’Etat et le Département. Le jugement a été prononcé le 6 octobre 2011 par la cour administrative d’appel de Lyon.
Commune et département doivent donc reprendre les études à zéro et  proposer un nouveau projet.
En 2003, quatre ans après la catastrophe de Montroc, il est surprenant que les services de l’Etat aient sous-estimé le risque d’avalanches dans ce secteur sensible. Nous les élus qui avons voté le projet avons peut être manqué de vigilance et d’esprit critique face aux spécialistes du département.
Les travaux qui étaient prévus en 2006 seront retardés d’environ 10 ans, si tout va bien...


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dimanche 2 octobre 2011

La nature, parfois, nous subjugue, même en dehors de Chamonix

Voir cette vidéo:

ARKive - Osprey video - Pandion haliaetus - 00

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